D'emblée, le gouvernement rejette une partie des recommandations de l'Union des magistrats sénégalais (Ums) pour une justice indépendante.

Après la lecture des recommandations issues du colloque, le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, venu présider la cérémonie de clôture, a donné son avis sur les conclusions de ces 48 heures de réflexion.

"Nous pouvons nous accorder sur la relativité de ces propositions. Ce sont des propositions qu'il faut admettre en les relativisant. Parce que sur l'âge de la retraite de certains magistrats à 68 ans, est-ce que l'État a les moyens budgétaires pour le faire. L'État gère 14 millions de Sénégalais, il faut des arbitrages sévères, sensibles, peut être délicats pour satisfaire ces 14 millions de Sénégalais. Son opportunité par rapport à l'État peut poser problèmes", a soutenu le Garde Des Sceaux.

"Un autre exemple : confier la tête du Conseil supérieur de la magistrature à telle autorité ou à une autre. L'État peut considérer que dans l'organisation de la République du Sénégal, il n'est pas approprié de confier à telle ou telle personnalité (cette responsabilité)" argue Ismaïla Madior Fall.

Le ministre estime qu'il y a toujours une marge de nécessaire relativisation de toute proposition, de toute recommandation. D'autant plus qu'il n'y a pas de choix idéal, note le ministre.

"Ces recommandations n'ont qu'une valeur recommandatoire. Il ne s'agit pas de recommandations qu'on transforme automatiquement en décisions", précise Ismaïla Madior Fall.

Néanmoins, il promet de soumettre ces recommandations au chef de l'État qui doit en dernier ressort trancher.