La présence de l'avocat du Sénégal dans le procès en appel de la caisse d'avance de la mairie de Dakar indispose les avocats de la défense. Ils ont plaidé l'irrecevabilité de la constitution de partie civile de l'État du Sénégal.
"L'État n'a rien à faire dans ce procès si ce n'est pour éliminer un potentiel candidat à l'élection présidentielle", a soutenu Me Amadou Sall. Sa plaidoirie est appuyée par Me Ciré Clédor Ly, qui demande de bouter l'État hors du procès. Selon lui, les collectivités locales, dotées d'une personnalité morale et d'une autonomie financière, s'administrent librement.
"L'État et son agent judicaire n'ont pas vocation à s'immiscer dans cette affaire", a renchéri Me Issa Diop.
Pour sa part, Me Aliou Cissé a demandé au président de la Cour d'appel d'appliquer les textes en excluant l'agent judiciaire et les avocats de l'État du procès. "Cette question, il ne faut pas la joindre au fond", exige Me Cissé.
À son tour, Me Ousseynou Fall estime que l'État du Sénégal n'a pas la qualité à agir puisqu'il n'a jamais démontré voire subi un préjudice. "C'est la mairie qui a qualité et intérêt à agir pour un préjudice quelconque. L'État du Sénégal n'a pas sa place ici", fustige-t-il. Il estime que Khalifa Sall est accusé injustement par un dictateur qui emprisonne à tout-va.
Après leurs différentes plaidoiries, la parole est aux conseils de l'État du Sénégal. Qui vont apporter la réplique.
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