Pour la deuxième journée de son interrogatoire, Pierre Agboba a fait face à une Crei qui a pu lui tirer les vers du nez. Ainsi, l’ancien Président du Conseil d’Administration de Ahs a, hier mercredi, donné une manne d’informations à la Cour de répression de l’enrichissement illicite et à tous les acteurs de cette affaire.
Reprenant le fil de sa série de questions laissées en suspens la veille, le Substitut du Procureur spécial, Antoine Diome, cueille sa première réponse : « Il me semble avoir dit que je ne connaissais pas les liens familiaux entre Me Rasseck Bourgi et Ibrahima Abou Khalil Bourgi, il me semble que mes propos ont été mal transcrits ».
Le prévenu Agboba, qui aurait dit à la gendarmerie connaître les liens de parenté entre les deux hommes, a tenu à faire cet éclairage. Antoine poursuit : « Vous avez dit à l’enquête : Je dois dire que je suis un professionnel qui connaît son métier. Trouvez-vous professionnel d’être Président du Conseil d’administration et de ne pas connaître tous les membres du conseil d’administration ? ». Pierre, qui semble maîtriser son sujet, rétorque qu’il n’est pas tenu de connaître tous les membres qui sont nommés par les actionnaires.
Il poursuit en réponse à une autre question de Diome : « Je ne connais pas de relation ni professionnelle ni personnelle entre Karim et Ibrahima Abou Khalil ». Au procureur Antoine Diome qui lui demande : « Saviez-vous que Abou Khalil Bourgi se faisait appeler Hq1 et Pape Mamadou Pouye Hq2 ? ». Agboba, répond, zen : « Il arrive que des codes soient utilisés au cas où il y ait des changements de personnes. Moi-même, on a eu à m’appeler Agboz ».
« Est-ce que vous saviez que Bourgi se faisait appeler Abraham Rozanda et Pape Mamadou Pouye, Albert Paye en Guinée Equatoriale ? ». « Je l’ai su de la presse. Dès qu’une audition était faite, le lendemain, elle était dans la presse », répond le prévenu.
Source: L’Observateur
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