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Diaspora Bonds : La « lecture » de Bara Ndiaye

Auteur: Bara Ndiaye

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Diaspora Bonds : La « lecture » de Bara Ndiaye

A Milan, samedi dernier 13 septembre 2025, le Premier ministre Ousmane Sonko a invité les sénégalais de l’extérieur à soutenir le Plan de redressement économique et social (PRES) via le diaspora-bonds qui sera lancé le 18 septembre prochain. « Le Sénégal est confronté à des besoins budgétaires importants. Aujourd’hui, l’État veut innover pour trouver davantage de ressources afin de remplir ses obligations. Et nous comptons sur vous, la diaspora » a déclaré le chef du gouvernement. Saluant cette initiative de l’État de recourir à des financements endogènes, l’ancien Directeur de la Maison de la Presse, Bara Ndiaye invite tout de même les dirigeants à « serrer la ceinture » au même titre que les sénégalais. Selon lui, les autorités doivent revoir leur train de vie. Seneweb publie, in extenso, sa « lecture » sur la question.

Si les états et les institutions transnationales peuvent prêter au Sénégal les fonds nécessaires à son développement, il est important de reconnaître que les Sénégalais de la diaspora représentent une force économique bien plus puissante et durable. Leur contribution annuelle dépasse largement, parfois du double, l’aide publique au développement. Ce sont eux, les fils et filles du pays, qui envoient chaque année des milliards de francs CFA, soutenant des familles, finançant des projets immobiliers, et maintenant à flot une économie informelle vitale.

Mais aujourd’hui, l'hésitation des bailleurs classiques dans un monde en crise de ressources impose un modèle de financement alternatif. Ce qui ne doit pas nous faire oublier que le Sénégal ne peut bâtir son avenir uniquement sur des transferts de fonds destinés à la consommation ou à l’investissement immobilier. Il est temps que ces ressources soient orientées vers des projets structurants portés par l’État. Cela implique un sacrifice : les émigrés devront renoncer, en partie, à des investissements personnels pour souscrire à des obligations nationales, à des fonds souverains ou à des projets d’infrastructure. Ce n’est pas une simple contribution, c’est un acte de foi envers la nation.

Cependant, cette exigence ne peut être unilatérale. Les Sénégalais d’ici et de la diaspora ne doivent pas être les seuls à serrer la ceinture. L’État, lui aussi, doit montrer l’exemple. Il est inadmissible que, dans un contexte de mobilisation nationale, le train de vie des dirigeants reste inchangé. Les voyages en jet privé du Premier ministre, les déplacements coûteux et peu productifs du Président, ainsi que les dépenses superflues des hauts responsables doivent être les premiers leviers d’une nouvelle doctrine de sobriété.

La pédagogie par l’exemple est un langage puissant. Elle inspire confiance, elle fédère, elle légitime l’effort collectif. Si l’État veut convaincre ses enfants de l’extérieur d’investir dans le destin du Sénégal, il doit d’abord leur prouver que chaque franc mobilisé sera utilisé avec rigueur, transparence et efficacité.

Le développement ne se décrète pas, il se construit ensemble dans l’équité, la responsabilité et le respect mutuel.

Auteur: Bara Ndiaye
Publié le: Mardi 16 Septembre 2025

Commentaires (5)

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    n il y a 20 heures

    belle contribution

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    Patriote il y a 20 heures

    Si vous supprimez les fonds politiques, je souscris, sinon allez vous coucher

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    TALIBE il y a 20 heures

    UN TRAITRE A LA SOLDE DE MAKY LE TUEUR

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    Ass malick il y a 19 heures

    Mais bara tu nes pas serieux ,il devait dire a ousmane sonko eliminer ses fonds politiques,ceux lassemblee ,reduire de le train de vie de letat,diminuer le salaire des ministre,PCA

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    Thieuye lii il y a 17 heures

    Bara vous avez dit la meme chose que Badara Gadiaga. Nous refusons de serrer la serrure pendant que vous tous vivez dans un luxe insolent. C,est quel genre de gouvernement ca ?'," gouvernement yabaate'" Ousmane Sonko parle certainement a' ses moutons mangeurr de cartons qui ont toujours accepte' de cotiser. Mouk mouk no bagne. Golo dou beye baboons di dounde'

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