TGI Mbour : Quand une affaire de désenvoûtement d’un hôtel atterrit en justice
Privé de clients pendant près de sept mois, un hôtelier a tenté de sauver son commerce grâce à des prières et rituels mystiques.
Il fait recours à D. Sarr. Après pourparlers, ils tombent d’accord sur 500 000 francs CFA, pour le paiement du service.
L’entente s’est soldée par un procès au niveau du tribunal de grande instance de Mbour pour escroquerie et charlatanisme.
À la barre de l’audience des flagrants délits, D. Sarr a fermement contesté les faits qui lui étaient reprochés. Il a expliqué avoir été mis en relation avec l’hôtelier par l’épouse de ce dernier, alors que l’établissement traversait une période de crise. Selon lui, durant sept mois, l’hôtel ne recevait pratiquement plus de clients, au point que les employés avaient cessé de se présenter au travail.
Le prévenu affirme avoir effectué des prières destinées à désenvoûter l’hôtel. Il soutient qu’à la suite de ces pratiques, l’activité aurait repris progressivement, avec des recettes estimées à 1,5 million, puis 3 millions, avant d’atteindre 9,5 millions de francs CFA. D. Sarr précise que la somme de 500 000 francs CFA correspondait à une rémunération convenue, que l’hôtelier refuserait désormais de lui remettre, à l’origine selon lui de la plainte déposée.
Pour sa part, P. K. Niang reconnaît avoir remis de l’argent au prévenu, mais affirme n’avoir constaté aucun effet conforme aux promesses qui lui auraient été faites. S’estimant lésé, il a saisi la justice pour escroquerie et charlatanisme.
Le tribunal a jugé que les faits reprochés à D. Sarr n’étaient pas suffisamment établis, le juge a ainsi relaxé le prévenu.
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