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Santé et bien-être des jeunes : Rôle des médias et enjeux actuels

Auteur: Awa Faye

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« Une adolescente sur sept âgée de 15 à 19 ans est déjà tombée enceinte au Sénégal». Ce chiffre, tiré de l’Enquête démographique et de santé (EDS 2023), illustre l’ampleur des défis auxquels font face les jeunes en matière de santé sexuelle et reproductive. Derrière ces statistiques se cachent des réalités complexes à savoir abandons scolaires, mariages précoces, inégalités de genre, accès limité à l’information et aux services de santé adaptés.Dans ce contexte, le rôle des médias est fondamental. Ceci, en tant que relais d’information, de sensibilisation et de plaidoyer. Ainsi, la Direction de la santé de la mère et de l’enfant (DSME) en partenariat avec l’Association des journalistes spécialisés en santé population et développement (AJSPD) organisé, ce vendredi 16 mai, une journée de sensibilisation sur les problématiques de la Santé et du bien-être des adolescent-e-s/jeunes à l’intention des membres de l’Ajspd.«La santé et le bien-être des adolescent-e-s et des jeunes en Afrique de l’Ouest, notamment au Sénégal, constituent des enjeux fondamentaux pour le développement durable et la prospérité des sociétés. Cette tranche d’âge, qui représente une part significative de la population, fait face à de nombreux défis en matière de santé physique et mentale, d’éducation et d’intégration sociale. En effet, des défis persistants subsistent, notamment en matière de besoins non satisfaits en contraception, de grossesses précoces/non désirées et d’inégalités de genre. La prévalence des grossesses adolescentes surtout en milieu scolaire (1168 cas en 2023 selon le rapport du GEEP) et le taux de fécondité élevé (68 ‰) chez les adolescentes de 15 à 19 et 1 pour mille chez les 10-14 ans (EDS 2023), continuent d’entraver la scolarisation, le développement socio-économique et l’équité en santé. Malgré une connaissance des méthodes contraceptives modernes (93 %) chez les femmes, le taux d’utilisation reste faible, en particulier en milieu rural chez les adolescentes », a-t-on indiqué dans les termes de référence.Il est aussi indiqué que le taux de scolarisation des filles reste un défi. «Bien que le taux net d’inscription au primaire soit élevé (environ 98%), il y a une forte chute au niveau secondaire (environ 50 % des filles terminent le cycle) et tertiaire surtout dans les zones rurales. Cela limite leurs opportunités d’acquérir des connaissances sur leur santé et bien-être. De plus, les adolescent-e-s et jeunes femmes sont souvent vulnérables à la violence physique et sexuelle. L’EDS 2023 a révélé que 29 % des femmes de 15 à 49 ans ont subi des violences de la part de leur partenaire au moins une fois dans leur vie », fait-on savoir.«Le rôle des médias dans la promotion de la santé est essentiel pour que l’opinion publique et les décideurs soient mieux et bien informés. Ces acteurs, précisent les organisateurs, constituent une pièce maîtresse pour sensibiliser les populations en vue de les inciter à adopter des comportements sains et positifs afin de mieux protéger, promouvoir et soutenir la santé de la mère et de l’Enfant ».
Auteur: Awa Faye
Publié le: Vendredi 16 Mai 2025

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