Ce 3 mai, à l’occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse, les jeunes reporters de Ziguinchor, où la profession compte de plus en plus de jeunes, dénoncent la précarité, l’absence de contrats et autres défis. La Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS) mène ce combat.
Le point focal de la CJRS pour la zone Sud, Ansoumana Dasylva, a souligné, en ce jour dédié à la presse, la nécessité d’une presse plus libre, avec une prise en charge adéquate des reporters, en particulier des jeunes. À Ziguinchor, la majorité exerce dans des conditions de précarité extrême. « La quasi-totalité des journalistes n’ont ni contrat ni salaire. Ces jeunes, pourtant animés par la passion du métier et l’envie de se perfectionner, ne bénéficient d’aucun avantage », a expliqué Ansoumana Dasylva. Il déplore les conditions de travail des jeunes journalistes, exploités par ceux qui devraient les soutenir, sans contrat, sans couverture sociale ni sanitaire, ce qui fragilise leur situation. « À Ziguinchor, 99 % des jeunes professionnels des médias travaillent sans contrat, sans assurance, sans protection. Ils sont au four et au moulin », a-t-il martelé.
Le point focal de la CJRS/Sud recommande l’application rigoureuse du code de la presse et de la convention collective pour plus de transparence dans la gestion des entreprises de presse. « Il faut respecter le code à travers la convention collective », a-t-il insisté. Il exhorte l’inspecteur du travail de Ziguinchor à intensifier les contrôles pour garantir le respect de ces dispositions au sein des médias de la région.
« La précarité des jeunes reporters est un enjeu majeur pour la liberté de la presse », a affirmé Ansoumana Dasylva. Selon lui, sans conditions de travail décentes, ces jeunes ne peuvent remplir leur mission d’informer de manière juste, véridique, indépendante et efficace.
Ansoumana Dasylva invite les nouvelles autorités à poursuivre les réformes du secteur de la presse, en veillant à l’application stricte du code de la presse et de la convention collective. Pour assainir le secteur, il appelle à ce que les fonctionnaires occupant des postes de journalistes dans les organes de presse cèdent leur place, offrant ainsi aux jeunes reporters des opportunités d’épanouissement.
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