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AIDA SAMB A L’EMISSION SAPADEUGUINE NDATT SAY « Mon atout…»

Auteur: Bineta MANE

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La voir chanter ne saurait surprendre. Issue d’une famille de Gawlo, Aïda Samb ne fait que suivre le chemin déjà balisé par son grand-père Samba Diabaré Samb. Très à l’aise dans son style simplissime, la cousine de Youssou Ndour a ému tous les auditeurs qui se sont bousculé hier sur les ondes de la radio Walf fm pour parler à la nouvelle star. À l’heure de Sapadeuguine Ndat Say de la sympathique Sister Betty, la nouvelle coqueluche de la musique sénégalaise est revenue sur sa carrière solo et le Super Etoile, ses atouts par rapports à certains chanteurs…

Être la petite fille de Samba Diabaré Samb peut donc être un atout pour une jeune chanteuse. En tout cas, c’est ce que croit Aïda Samb. La nouvelle étoile filante de la musique sénégalaise était hier dans les locaux de Wal Fadjri pour répondre à l’invitation de Sister Betty qui présente, du lundi au jeudi, l’émission Sapadeuguine ndatt Say sur Walf fm.

Elle fait actuellement le bonheur des mélomanes. La petite fille d'El hadji Samba Diabaré Samb semble avoir hérité de la veine artistique de son grand-père. La nouvelle coqueluche de la musique sénégalaise, par sa voix et ses sonorités traditionnelles, n’a pas fini de séduire les mélomanes. Ce n’est qu’à 11h 09 qu’Aïda Samb se pointe devant les locaux de groupe Wal Fadjri. Elle s’empresse de descendre de son taxi et tend un billet de banque au chauffeur. Avant de rejoindre son manger qui n’a pas cessé de l’appeler au téléphone. «Fo tolu ? Heure bi jotna…», ne cesse-t-il de lui lancer au téléphone.

Sourire aux lèvres, Aïda Samb séduit par sa simplicité. Comme à son habitude, elle est vêtue d’un ensemble rose clair assorti de chaussures et d’un sac de couleur rouge. Chapeau à la tête, elle porte aussi des lunettes noires. Une manière de se protéger du soleil ou de fuir les regards indiscrets ? En tout cas, la nouvelle star de la musique sénégalaise a encore séduit par son style de «Fille relaxe».

«Je ne peux pas expliquer pourquoi je pleure…»

Aïda Samb distribue sourires et salutations aux vigiles et à tous les autres gens rencontrés devant la porte du groupe de presse Wal Fadjri. Accompagnée de son manager Abdoulaye Diouf, arrivé en premier sur les lieux, Aïda Samb ne quitte pas son téléphone. Elle rejoint le studio où elle doit faire face à l’animatrice Betty Mboup. Après les accolades et les salutations, l’auteur de Saraba est installé devant un micro. Le temps que l’animatrice annonce aux auditeurs son arrivée. La main à la bouche comme pour trahir une certaine timidité, le regard fixe et absent, Aïda Samb se concentre le temps d’entrer à l’antenne. Mais elle ne manque pas un seul instant de se refaire la coiffure. Elle passe et repasse sa main sur sa petite tête (Ndlr : coiffure faite avec du greffage). Petite-fille indirecte de Samba Diabaré Samb (il est frère de son grand-père paternel), Aïda Samb se dit fière du legs de celui à qui elle a décerné, dans son album, un tube intitulé Mame Samba dont le clip la fait pleurer. «Je ne peux expliquer pourquoi je pleure à chaque fois que je regarde le clip que j’ai fait avec Mame Samba», nous a-t-elle confié plus tard.

Sa cassette cartonne et est appréciée par les mélomanes qui se sont précipités dans le serveur pour intervenir dans l’émission de Sapadeuguine ndatt Say. Très émue par l’attention que lui porte les auditeurs, Aïda Samb demande à Sister Betty de laisser ces derniers apporter leurs contributions à l’émission. «Hé Betty bayileene ñu bokk ci émission bi (Laisse-les participer à l’émission)», s’exclame la nouvelle voix du Super Etoile.

Issue d’une famille de Gawlo, Aïda Samba fait de la musique une passion malgré l’opposition de son père qui, selon elle, est un  intellectuel. «Sama pape intellectuel la. Ma mère, quand elle était au lycée Ameth Fall de Saint-Louis, elle chantait avec Baba Maal. Mais mon atout, c’est Samba Diabaré Samb et Dieu m’a donné la voix», dit-elle.

«Cax, pagne tissé et bracelet, c’est mon point fort»

L’héritière de Samba Diabaré Samb finit par arrêter ses études en classe de terminale pour se consacrer à sa passion, mais cette fois-ci avec l’accord de son père qui a  finalement cédé aux caprices de sa «fille chérie». Toujours égale à elle-même, la cousine de Youssou Ndour, bien dans sa peau et drapée d’une modestie inédite, tente à toutes les occasions de se familiariser avec son public qui ne cesse de lui jeter des fleurs. Si ce n’est pas un auditeur qui appelle pour la féliciter, c’est alors un autre qui demande de ne pas changer de style vestimentaire. Un conseil que la chanteuse prend en compte avant de lancer à l’auditeur au bout du fil : «Na sa xel dal (ne vous inquiétez pas).» Avant d’expliquer : «C’est pour faire comprendre aux jeunes filles qu’il faut retourner aux sources et à la culture traditionnelle que j’arbore ce style. Et c’est un  style que j’aime bien. Li di cax (colliers), pagne tissé et bracelet, c’est mon point fort. Il faut un retour à nos valeurs. D’ailleurs, c’est pourquoi j’ai repris la chanson Saraaba.» Et rien ne semble ôter le sourire des lèvres d’Aïda Samb, même lorsqu’un auditeur, qui appelle de Tamba, lui annonce que son album sorti il n’y a pas une semaine, a déjà atterri à Tambacounda, Aïda répond par un «Sante Yalla rek». Une réponse qui a beaucoup séduit les auditeurs qui continuent de se bousculer au téléphone.

À cheval entre sa carrière solo et le Super Etoile, Aïda ne trouve pas lourde la charge qui lui est confiée. Interpellée sur son statut de célibataire dont elle ne veut pas parler, Aïda Samb quitte le studio de Sapadeuguine Ndatt Say, toujours avec le sourire. À sa sortie du studio de Betty, Aïda Samb est accueillie à la porte du groupe Wal Fadjri par un groupe de filles qui ont accouru à sa rencontre pour lui témoigner leur affection. Comme une règle à l’exception, l’une des filles poursuivant son bout de chemin laisse entendre : «Moo budoon El hadji Diouf sax  faléwumako.»

Auteur: Bineta MANE
Publié le: Vendredi 29 Juin 2012

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