Et l’identité du père de la fille de Rachida Dati continue de faire des vagues. Pas seulement dans l’Hexagone, mais jusqu’au Maroc où l’eurodéputée est attendue de pied ferme. Par un juge. A peine lancée la polémique sur l’assignation au civil de Dominique Desseigne, le PDG du groupe Lucien Barrière pour «reconnaissance de paternité», Rachida Dati, qui risque gros dans cette affaire, n’en a pas terminé avec les ennuis judiciaires. Il est à croire que l’ex-garde des Sceaux ne passera pas de sitôt des vacances au Maroc, son pays d’origine qui suit de près son cas. En effet un juge de Taza, a décidé de poursuivre Rachida Dati, figurez-vous, pour «relations sexuelles hors mariage».
Car aux yeux de la législation marocaine, Dati est toujours citoyenne du royaume chérifien et reste soumise aux lois du pays, donc «assujettie au code pénal marocain», une fois de retour «au bled». L’information est de l’hebdomadaire «Actuel» qui consacre un dossier intitulé «Enquête sur un drame quotidien» : avortements clandestins, mères reniées, enceintes et célibataires et enfants abandonnés. Le journal d’informer que dans le royaume chérifien, «le Conseil supérieur de la magistrature planche cette semaine sur une demande bien singulière, celle de l’adjoint du procureur du roi près du tribunal de première instance de Taza, Adil Fathi (…) qui a adressé une lettre au ministre de la Justice et des Libertés, Moustafa Ramid sur le cas de l’eurodéputée accusée d’avoir eu un enfant né d’une relation sexuelle illégitime», rapporte la source.
Mais, tient à préciser le juge de Taza, il ne s’agit nullement d’un mandat d’arrêt contre l’élue parisienne à qui il est reproché de «se vanter publiquement» d’avoir eu un enfant hors mariage. Or, selon l’Article 490 du code pénal dont l’AMDH (association marocaine des droits humains) avait demandé l’abrogation, Dati est bien passible de poursuite, une fois de retour au Maroc. Lequel article « traduit l'hypocrisie » du système juridique marocain vis-à-vis de « la liberté sexuelle, qui est l'une des libertés individuelles » que dit défendre l’AMDH.
Jusqu’à un passé récent, Rachida Dati, une mère célibataire, avait délibérément 'tu' l’identité du père de sa fille Zora née le 2 janvier 2009. L’ex-ministre sarkozyste encourt « une peine d'un mois à un an de prison pour toute relation sexuelle en dehors du mariage entre deux personnes adultes », comme le prévoit l’article 490 du code pénal marocain.
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