«Refonte ou pas, on va faire ce que l’on veut. C’est nous qui détenons le pouvoir.  On a la majorité. Nous gouvernons le pays et nous continuons à le gouverner. Si cela ne vous plait pas, c’est votre problème. Je pense que tout cela c’est la faute de Macky Sall. C’est lui qui vous invite à un dialogue. En politique, les adversaires n’accordent jamais leurs violons». Tels sont les propos tenus ce lundi 2 janvier 2017 par Moustapha Cissé Lo, à la séance plénière pour l’examen du projet de loi portant Code électoral.

Face aux responsables politiques à l’image d’Oumar Sarr, Aïda Mbodj, Mamadou Diop Decroix, entre autres, il a vidé son sac. «J’ai vu un de vos débatteurs. C’est un jeune, qui parlait de l’électricité. Vous avez volé des milliers de milliards du Plan Takkal à travers le Cosec, vous avez bouffé tout cet argent. C’est parce qu’on vous colle la paix que vous vous permettez de nous critiquer. Si on vous avait jeté en prison, vous n’auriez pas le temps d’entretenir les débats», fulmine-t-il.

Le regard tourné tantôt vers ses collègues de la majorité présidentielle, tantôt vers le ministre de l’Intérieur et ses collaborateurs, le 3e vice-président de l’Assemblée nationale traite les députés membres de l’opposition, de voleurs.  «Ils ont volé de l’argent qu’ils ont gardé. Il faut qu’ils sortent cet argent. Taisez-vous ! Lorsqu’on a parlé de la Crei (Cour de répression de l’enrichissement illicite), vous tous étiez calmes. Vous avez attendu que Macky Sall libère Karim pour que vous vous mettiez à blablater. On ne vous laissera pas faire. Nous, on a procédé à une baisse du prix de l’électricité de 10%, alors que vous ne l’aviez pas fait», jubile Moustapha Cissé Lo.