Le départ de Me Nafissatou Diop des rangs de Rewmi n'est pas à ranger dans le registre des surprises politiques de ce mois d'août. C'est dans les colonnes de Jeune Afrique, le premier numéro du mois de juillet dernier qu'est partie la salve qui annonce la nouvelle règle du jeu. « Idy, on le connaît.
Aujourd'hui, je considère qu'il est dans l'opposition ». Des propos attribués à Macky Sall, début juin, selon un témoin cité par l'hebdomadaire parisien et repris par nos confrères d'Enquête dans leur fournée de ce matin. Mais en vérité, les hostilités ont commencé à dégénérer lorsqu'Idrisa Seck a fait une sortie au groupe de presse Futurs Médias le 25 mars dernier, alors que le président Sall se trouvait en Mauritanie dans le cadre d'un sommet de l'Organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal.
Le style de Macky Sall, le gouvernement, la situation économique, l'emploi, la traque des biens mal acquis, rien n'a été laissé au hasard. Une sortie jugée au vitriol par les tenants du pouvoir qui n'ont pas apprécié que ces critiques se fassent par voie de presse. Réplique d'Idy, c'est parce que tous les canaux d'échange sont bouchés, il ne restait que cette voie-là. Allusion faite à la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY) dont les instances ont du mal à fonctionner.
En privé, le maire de Thiés expliquera que ce qu'il n'a pas accepté avec Me Wade, il ne le concédera jamais à Macky Sall. « Je lui tiendrai le langage de la vérité et il est bien préférable que je lui dise en face plutôt que de faire autre chose », rapporte-t-on, selon des confidences faites à des médiateurs. Oublié le soutien apporté au candidat Macky Sall ? « C'est un soutien que j'avais promis à toute personne qui se positionnerait contre Wade au second tour », précisait le maire de Thiès.
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