Désencombrement urbain : « Nous allons reprendre nos rues », assure Bamba Cissé à l’Assemblée
Le débat budgétaire à l’Assemblée nationale a porté sur le désencombrement des voies publiques et son lien direct avec la sécurité urbaine. Entre occupation anarchique, insécurité routière et tensions liées aux opérations de déguerpissement, les députés ont encouragé le ministre de l’Intérieur et l’ont invité à anticiper.
Pour de nombreux députés, les grandes villes sénégalaises vivent une dérive inquiétante. Les élus décrivent des trottoirs « occupés à 80 % », des axes stratégiques « transformés en marchés spontanés », et des carrefours « livrés au chaos ». « Le piéton n’a plus de place dans la capitale. Celui qui veut marcher doit se frayer un chemin entre étals, charrettes et tas d’ordures » selon les parlementaires qui ont insisté sur les conséquences sécuritaires. « L’encombrement n’est pas seulement un problème d’ordre public, c’est un problème de sécurité humaine ».
Si les députés reconnaissent la nécessité du désencombrement, beaucoup dénoncent des interventions brutales ou mal préparées. Certains évoquent des déguerpissements « sans concertation », d’autres parlent « d’effets d’annonce sans suivi ». Un parlementaire résume : « On dégage aujourd’hui, et dans deux semaines tout revient. Où est la politique durable » ? Les élus réclament : des zones de recasement opérationnelles, une stratégie de communication préalable, et une coordination entre communes, police et services techniques.
Face à ces interpellations, le ministre de l’Intérieur a tenu à recadrer le débat, rappelant que « le désencombrement n’est pas un choix, mais une obligation sécuritaire ». Il assure que les opérations menées ces derniers mois ont permis de fluidifier certains axes et de réduire les risques d’accidents, notamment autour des marchés et gares routières.
« Nous travaillons progressivement, quartier par quartier, avec les collectivités territoriales. Il n’est pas question d’improviser », explique-t-il. Avant d’ajouter : « nous n’agissons pas contre les populations mais pour leur sécurité ».
Selon le ministre, plusieurs mesures structurantes sont déjà engagées : Identification des zones rouges d’encombrement, les services de sécurité auraient établi une cartographie précise des points noirs à Dakar, Thiès, Kaolack et Ziguinchor, renforcement des brigades de circulation et des patrouilles. L’idée est de contrôler les axes stratégiques et lutter contre les occupations illégales répétées, le dialogue avec les commerçants et transporteurs. Le ministre affirme que « la concertation précède désormais chaque opération majeure ».
Commentaires (22)
Dakar souffre tellement
avec la complicité des agents de la mairie de dieuppel Derklé. Il est vraiment grand temps de s'en occuper car on en peu plus.
. sécurité first
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