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La Fondation Mo Ibrahim classe le Sénégal 5e pays d'Afrique de l'Ouest en matière de gouvernance

Auteur: APS

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Le Sénégal est le 5e meilleur pays d'Afrique de l'Ouest en matière de gouvernance, et le 16e à l'échelle du continent, selon le classement de l'édition 2012 de l'Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (IIAG), étude parvenue mardi à l'APS par courrier électronique.

"Dans la sixième édition de l’IIAG publié aujourd’hui, le Sénégal se classe 5e sur les 16 pays d’Afrique de l’Ouest et 16e sur les 52 pays du continent", annonce la Fondation Mo Ibrahim, créée en 2006 par Mohamed Ibrahim, un milliardaire britannique d'origine soudanaise. L'édition 2012 de l'IIAG sera officiellement publiée le 14 octobre, selon la même source. Dans la dernière édition de cet indice de mesure de la gouvernance en Afrique, "le Sénégal enregistre son score le plus élevé dans la catégorie +Participation et droits de l’homme+ (60) et son score le plus faible dans la catégorie +Développement économique durable+ (53)".Selon l'étude, le Sénégal a obtenu son meilleur résultat grâce à ses performances dans l'agriculture. La sécurité nationale a été son point faible, en revanche. "Le Sénégal obtient son meilleur classement (9e) en secteur agricole et son moins bon (38e) en sécurité nationale. Le score global du Sénégal s’est dégradé entre 2000 et 2011", indique l'étude. Ses auteurs signalent que "l’édition 2012 de l’IIAG confirme la tendance générale à l’amélioration de la gouvernance sur le continent africain, mais laisse percevoir quelques évolutions préoccupantes chez certaines grandes puissances régionales". "Au sein des cinq régions du continent, l’Afrique de l’Ouest occupe la 3e place pour la qualité globale de la gouvernance et dans la catégorie +Développement économique durable+", rapporte le document. Il signale que "l’Afrique de l’Ouest réalise de meilleurs résultats dans les catégories +Sécurité et souveraineté du droit+ et +Participation et droits de l’homme+, où elle figure cette fois à la 2e place et enregistre des scores supérieurs à la moyenne du continent"."C’est dans la catégorie +Développement humain que l’Afrique de l’Ouest enregistre les scores les plus bas, terminant à la 4e place du classement des cinq régions" du continent, est-il écrit dans le texte. "L’Afrique de l’Ouest détient des scores inférieurs à la moyenne du continent dans près de la moitié des sous-catégories de l’IIAG. Cependant, la région détient les meilleurs scores dans les sous-catégories +Participation et droits", ajoute-t-on de même source. Dans cette étude, qui paraît pour la sixième fois, des notes sont attribuées aux pays classés, dans les domaines suivants : "redevabilité", sécurité nationale, participation aux décisions publiques, droits, parité des genres, infrastructures, secteur agricole, enseignement, santé, gestion publique, etc. "Créé en 2007, l’IIAG constitue le recueil le plus complet de données quantitatives conduisant à une évaluation annuelle de la performance en matière de gouvernance dans chaque pays africain, à l’exception de la République du Soudan et de la République du Soudan du Sud, pour lesquelles les données ventilées sont insuffisantes", précise la Fondation Mo Ibrahim. "Les données utilisées dans la compilation de l’IIAG 2012 concernent la période 2000-2011. Elles ne reflètent donc pas les progrès qui ont pu avoir lieu dans les pays de l’après-printemps arabe", à savoir l'Egypte, la Libye et la Tunisie, explique la fondation. Elle signale que l'IIAG est "compilé en partenariat avec les experts de plusieurs institutions africaines" et "propose un cadre permettant aux citoyens, aux autorités publiques et aux partenaires de mesurer avec quelle efficacité les biens et services publics sont fournis". Cet indice est présenté par son promoteur comme un "outil au service des responsables actuels et à venir". Il "offre à toutes les parties prenantes la possibilité d’évaluer les résultats des politiques sur une base solide". La Fondation Mo Ibrahim, qui est basée à Londres (Royaume-Uni), a aussi institué en 2007 le Prix Ibrahim, qui distingue le leadership d’excellence en Afrique. Il est décerné à un ancien chef d’État ou de gouvernement par un comité d’attribution indépendant composé de personnalités éminentes, dont deux lauréats du Prix Nobel. Les anciens présidents Joaquim Chissano du Mozambique (2007), Festus Mogae du Botswana (2008), Pedro Pires du Cap-Vert (2011) et Nelson Mandela (lauréat honoraire) ont ainsi été récompensés pour avoir transformé leurs pays et la vie de leurs citoyens quand ils étaient au pouvoir, selon la fondation. Mo Ibrahim a surtout investi dans les télécommunications.

Auteur: APS
Publié le: Mardi 17 Septembre 2013

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