Calendar icon
Wednesday 05 November, 2025
Weather icon
á Dakar
Close icon
Se connecter

LATIF COULIBALY DEPLORE LE DESISTEMENT DES PARTIS DE GAUCHE ET ACCUSE LE PS ET l’AFP " Si on en est arrivé à parler de Bennoo, c’est grâce à Dansokho, la Ld, Momar Samb du Rtas,..."

Auteur: Aïcha Touré

image

Invité de l’émission « Remue-ménage » diffusée sur la radio Rfm, ce dimanche 6 novembre 2011, Abdou Latif Coulibaly s’est prononcé sur la crise que traverse la coalition Bennoo siggil Senegaal. Sans ambages, le journaliste pointe un doigt accusateur sur le Parti socialiste (Ps) et l’Alliance des Forces de progrès (Afp) qu’il accuse d’avoir imposé un diktat contre les partis de la gauche sans qui, cette coalition de l’opposition n’aurait pas existé.«  Si on est arrivé à parler de Bennoo c’est parce qu’il y a eu la Ld, Momar Samb du Rtas, Amath Dansokho et les autres. En réalité personne ne s’imaginait qu’on aurait pu arriver à une alliance, s’il n’y avait pas ces partis  », a soutenu Abdou Latif Coulibaly.A ses yeux : «  le crédit de Benno est à l’actif des partis de gauche. C’est eux qui ont fait exister Benno en tant que structure et entité politique ».Toutefois le journaliste d’investigations constate avec regret que Abdoulaye Bathily et Cie ont commis les mêmes erreurs de 2000 avec la Ca en pensant renoncer à leur candidature au profit de celui qu’ils estiment étant majoritaire. En effet, explique-t-il, «  les partis de gauche n’ont pas changé de perspectives par rapport à la dynamique de 2000. Ils ont simplement considéré dans leur esprit et dans les faits qu’il y avait deux partis de masse  ». Par conséquent, poursuit-il : «  il fallait chercher parmi eux, leurs leaders pour représenter Bennoo ». Et le journaliste d’ajouter : « Ils ont tellement crédibilisé cela qu’on est arrivé à une situation où les deux partis (Ps et Afp) ont imposé un diktat incontournable aux partis de gauche  ».Abdou Latif Coulibaly qui semble regrette la démarche de Bathily et autres « Les partis nous avaient habitué à plus d’ingéniosité et de tact politique par rapport à ce qu’ils ont fait dans cette affaire là ». D’après lui, si les partis de gauche ont renoncé à leur candidature, c’est parce qu’ils se disent que la chose se joue arithmétiquement comme dit le Ps.Très remonté contre l’attitude du Ps et de l’Afp qui clame leur majorité, M. Coulibaly de soutenir : « une majorité crédibilisée par les autres doit avoir de la modestie de considérer également que les autres partis sont importants ».Tout le contraire du Ps et de l’Afp qui aux yeux du journaliste snobent les autres partis. «  Il y a une approche tellement paternaliste et de mépris à l’égard des autres partis qu’ils considèrent comme des partis satellites  », se désole-t-il.Ce qui tout fait faux à en croire M. Coulibaly qui souligne qu’en 2000, le Ps qui était à 42% s’est retrouvé avec 12% en 2007 au moment où l’Afp passait de 17% à 5% en 20007.«  Une arithmétique de cette nature est quelque part trompeuse car elle ne reflète pas réalité politique », conclut-il.D’après son analyse, « on aurait pu aborder la question de Benno autrement que par le mécanisme de la majorité ». Une majorité qui dit-il, «  n’est fondée sur rien du tout car depuis 2000 on constate que ces partis majoritaires sont dans une pente descendante. Ils se cassent la gueule régulièrement ».Aussi reproche-t -il aux partis de gauche , "d’avoir persisté dans cette situation anachronique dans laquelle ils sont pris en otage ».
Auteur: Aïcha Touré
Publié le: Lundi 07 Novembre 2011

Commentaires (0)

Participer à la Discussion