Les états-majors des partis politiques et coalitions de partis accélèrent la cadence, à moins de dix jours du dépôt des listes et des dossiers de candidature aux élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. En mode Fast-Track, des alliances se font et se défont en perspective de l’échéance électorale ô combien cruciale pour le nouveau régime en quête de majorité à l’Assemblée nationale. Ayant amèrement vécu l’expérience de la cohabitation avec la majorité Benno (BBY), le Pastef semble s’inscrire dans une logique d’aller en solo aux prochaines joutes.
En effet, alors que leurs alliés de DiomayePrésident attendent les directives de la coalition pour la confection des listes, le Pastef sort une lettre circulaire demandant à ses coordonnateurs départementaux et ceux des autres circonscriptions électorales législatives de l’extérieur de convoquer des réunions départementales d’investiture ce week-end (samedi 21 et dimanche 22 septembre 2024) pour « proposer au parti les hommes et femmes investis en qualité de titulaires et suppléants au niveau de leur département ».
Au sein de DiomayePrésident cette circulaire est considérée par de nombreux membres de la Conférence des leaders comme l’acte de mort de ladite coalition déjà minée par de profondes dissensions.
D’après des informations de Seneweb, l’ancien procureur Alioune Ndao, Me Moussa Diop et bien d’autres membres de la Conférence des leaders sont remontés d’avoir été mis à l’écart depuis l’accession au pouvoir de Diomaye Faye.
Du côté de Pastef, des responsables comme le secrétaire général adjoint Birame Khoudia Lo, estiment que les alliés « doivent céder la place aux militants de Pastef pour que le parti se positionne ». Invité de l’émission "MidiSénégal" de Télé Sénégal TV, le 3e SG adjoint déclare que les alliés, aussi bien de Yewwi Askan Wi que de l’intercoalition Yewwi-Wallu, de même que ceux de DiomayePrésident, ont assez surfé sur l’aura et la force politique de Pastef.
Des bisbilles qui éclatent au moment où l’opposition est en train de se regrouper en un grand bloc à travers l'Atel (Alliance pour la transparence des élections).
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