Mabouba Diagne vante son bilan : « Que des rendements records cette année, soyez juste patients »
Devant l’Assemblée nationale, dans le cadre de l’examen du budget 2026 de son département, le ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et de l’Élevage, Mabouba Diagne, a livré un bilan flatteur, annoncé des innovations et lancé un appel à la patience. Il a insisté sur la transformation « assumée » des systèmes agroalimentaires, tout en défendant les performances enregistrées en 2025.
Des productions au plus haut : “des records jamais vus en dix ans”
Le ministre a ouvert sa déclaration par un bilan largement positif. Selon les données provisoires, la campagne agricole 2025-2026 affiche des hausses spectaculaires par rapport à l’année précédente. Mabouba Diagne liste : plus de 22% pour l’arachide, 29% pour le maïs, 16% pour le niébé, 66% pour le coton, 30% pour la pastèque. Les volumes totaux, dit-il, atteignent des niveaux rarement observés : 960 000 tonnes d’arachide, 639 000 tonnes de maïs, 450 000 tonnes d’oignons, 250 000 tonnes de pommes de terre, 112 000 tonnes de bananes et 25 000 tonnes de coton. « Dans la vallée du fleuve, certains périmètres ont même enregistré 10 tonnes de riz à l’hectare, un record », s'est glorifié le ministre. Qui poursuit sur la même lancée : « La machine agricole a démarré. Un pays ne se construit pas en dix-huit mois. Soyez juste patients ». Il se dit prêt et déterminé à défendre la dynamique engagée.
Un budget en hausse, mais jugé encore insuffisant
Mabouba Diagne a salué les efforts budgétaires consentis par l’État, 120 milliards de francs CFA mobilisés l’année dernière, plus de 130 milliards cette année. Cependant, il affirme que « ces 130 milliards ne suffisent pas » au regard des ambitions du secteur. Il a demandé l’accompagnement du ministère des Finances pour aller au-delà, notamment pour financer la mécanisation agricole, la maîtrise de l’eau, les amendements des sols, et le soutien à l’agro-industrie.
Des innovations majeures dans la distribution des semences
Le ministre a insisté sur les progrès réalisés dans ce domaine, longtemps marqué par des critiques, avec 2 milliards de francs CFA économisés, une implication directe des députés dans les commissions de supervision, et un engagement ferme. « Tant que je suis ministre, il n’y aura plus jamais de semences détériorées distribuées dans ce pays ». Par ailleurs, il a félicité l’ISRA et les opérateurs privés pour l’accélération de la multiplication des semences certifiées, indispensable pour augmenter les rendements.
Restauration des sols : une nouvelle priorité
Grâce aux travaux de l’Institut national de pédologie (INP), une cartographie complète des sols est désormais disponible, incluant les besoins en chaux, phosphates, amendements organiques. Une part importante du budget 2026 sera orientée vers cette restauration des terres dégradées selon le ministère. Le ministre a tenu à mettre en lumière la réussite de la coopérative agricole communautaire de Salémata. En 18 mois, elle est passée de la distribution d’aide alimentaire à la vente de surplus agricoles aux cantines scolaires, grâce à un partenariat avec le PAM et le ministère de l’Éducation nationale. « Voilà l’innovation qui change la vie des populations », a-t-il dit. Mabouba Diagne a exposé des chiffres qui illustrent la dépendance du pays : 15 000 tonnes de concentré de tomate importées par an, soit 80 000 tonnes de tomates fraîches, plus de 100 millions d’euros de produits laitiers importés, soit près de 70 milliards de francs CFA. Pour réduire cette dépendance, il propose l’installation de 666 serres d’un hectare pour la tomate ; l’acquisition de 100 000 vaches laitières améliorées et la mise en valeur de 50 000 hectares d’ensilage pour la filière laitière. Dans la même dynamique, la diaspora est appelée à jouer un rôle majeur. « Le Sénégal sera développé par les Sénégalais », lance le ministre, qui promet une meilleure mobilisation des expatriés.
Le ministre a informé les députés des efforts réalisés dans l'élevage, le foncier et la lutte contre la transhumance. Il parle de 43 630 animaux vaccinés dans 222 villages, des programmes d’amélioration génétique en cours, la structuration de coopératives agricoles et pastorales dans les corridors de transhumance. Il a reconnu la nécessité de sortir de la monoculture de l’arachide et d’élargir la gamme des spéculations.
Commentaires (7)
Il fait du bon travail. Les africains sont les ennemis des africains. En avant monsieur le ministre.
J'ai écouté ce ministre parlé mais l'information que tout le monde attendait il n'a en pas parlé. A quand la date de démarrage de la campagne de collecte? Les chinois, indiens, arabes sont là et n'attendent que ces informations pour faire campagne. J'espère que l'état ne va pas taxer l'exportation après avoir fixer un prix au dessus du prix du marché mondial. S'il y'a taxe, cette campagne serait encore un échec comme l'année dernière puisqu'il y'aura mévente totale. Normalement le prix du kilo devrait être 250 le ministre l'a dit la semaine passée dans sa communication, le premier ministre aussi l'a dit durant les questions au gouvernement, personne ne comprend par quelle magie ils ont fixé ce prix trop élevé que le marché international. On dirait que ces gens ne savent pas comment se passe la campagne d'arachide.
Bravo monsieur le ministre!!!
Le discours de Ousmane sonko de ces 10 dernières se répercute sur ce travail.
Il a donné un cours magistral aux députés aujourd'hui.
Merci Mr Diagne
Il est très bien et très sure de ses actes
Bravo
Tu veux trouver une femme pour une nuit? Viens sur - Hot21.fun
Mabouba Diagne, Ministre à vie ! DIOMAYE dégage ! SONKO 2029 !
C’est le même qui poste à la gloire de ce ministre bavard et accro aux réseaux sociaux
Participer à la Discussion