François Hollande répondra à Nicolas Sarkozy sur le discours de Dakar. C’est la révélation d’une responsable du Ps français au Sénégal. Le probable président de la République française fera un contre-discours, si les sondages qui le donnant vainqueur se confirment le 6 mai prochain. Il y a eu le discours de Dakar en 2007. Il y aura un contre-discours de Dakar en 2012. Mais seulement si le candidat socialiste français, François Hollande remporte le scrutin du 6 mai prochain contre Sarkozy. C’est la promesse de l’un des membres de la section française du Parti Socialiste au Sénégal, Maud Lelièvre qui a déclaré, jeudi, lors d’un meeting, que son candidat n’a pas pu se rendre au Sénégal pendant la campagne, mais ce sera «l’une des ses premières visites officielles». Et cela, «rien que pour y tenir un contre-discours de Dakar», en référence à «l’homme africain n’est pas rentré dans l’histoire» prononcé par Sarkozy à Dakar en juillet 2007. La campagne présidentielle française de l’entre-deux-tour faisait étape à Dakar jeudi soir. La section du Parti socialiste recevait Maud Lelièvre, membre de l’équipe de campagne de François Hollande, au pôle Environnement, développement durable et énergie. L’avocate s’est livrée à une synthèse des grandes propositions du candidat socialiste, favori indétrônable des sondages. La rencontre se voulait aussi un exercice de déminage des chausse-trappes à éviter à une semaine du terme de la campagne et, au-delà, si le Socialiste confirme les intentions de vote.«Le Sénégal a réalisé un score encore meilleur que celui de 2007 qui était déjà très bon puisque Ségolène Royal est une native de la région», s’est réjouie Mme Lelièvre au sujet des 42% de suffrages rassemblés par François Hollande auprès des 12 000 électeurs Français du Sénégal. L’assistance, jeudi, comptait parmi ceux-là, bien moins fournie que la précédente du genre où l’ancien Premier ministre Lionel Jospin s’était rendu. Ils ont écouté la conseillère passer en revue les propositions les plus emblématiques du candidat, comme le retour à la retraite à 60 ans pour les salariés qui auront cotisé 41 années et demie, la création de nouvelles tranches d’imposition pour les citoyens les plus fortunés qui passent par la suppression du «bouclier fiscal» qu’avait instauré le Président Sarkozy au tout début de son quinquennat, ou l’embauche de 60 000 professeurs et éducateurs. «Le quinquennat de Sarkozy aura été celui de la casse du système social, du système éducatif et du matraquage des classes moyennes», a-t-elle accusé, avant de redire que «la France a besoin d’un Président qui rassemble». Dans l’immédiat la campagne continue, et même si «arriver en tête c’est bien, l’exacerbation de la haine des uns contre les autres pour capitaliser sur les voix du Fn (Front national) est le principal danger à éviter», a-t-elle prévenu.Un danger dont semble s’éloigner le candidat puisque les œillades sont faites à «la Gauche de la Gauche», et aux 11% de Jean-Luc Mélenchon, arrivé quatrième au premier tour. Pour l’après 6 mai, la conseillère met en avant la densité de l’agenda de celui qui accédera aux affaires au risque d’en oublier le conditionnel. «Il y aura le G8, puis le sommet de l’Otan, le Conseil européen des chefs d’Etat. C’est dans les 6 premiers mois qu’il faut tenter les réformes qui comptent», assure Mme Lelièvre.
Auteur: Benjamin POLLE
Publié le: Samedi 28 Avril 2012
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