L’ancien président du Conseil de la République pour les Affaires économiques et sociales, Me Mbaye Jacques Diop, se veut lucide quant à la situation que vivent les Sénégalais, qu’il reconnaît comme « difficile ». « Moi, je ne suis pas de ces hommes politiques qui se bouchent les oreilles ou qui ferment les yeux. Moi, je vois bien les situations sociales difficiles. Je les vis personnellement parce que je suis entouré de gens de conditions de vie modeste.
Quand je sors de chez moi, des gens m’interpellent pour me demander de quoi s’acheter à manger. C’est pathétique ça. Il ne faut pas se leurrer, il faut prendre la situation avec beaucoup de lucidité », déclare l’ancien maire de Rufisque. C’est en ce sens que M. Diop avertit que la prochaine présidentielle sera une élection très difficile et préconise des décisions fortes de la part du président de la République : «Si j’étais à sa place j’allais mettre en place une équipe de campagne.
A 300 jours de la présidentielle, le moment est venu de créer l’électrochoc auprès de l’opinion. Avec une équipe resserrée mais dynamique. Politiquement bien formée et techniquement aussi pour préparer l’élection de 2012 qui ne sera pas simple. Il faudra beaucoup d’ardeur de proximité pour gagner. Il ne faut pas sous-estimer l’élection de 2012.
Elle sera difficile. Il faut la prendre avec beaucoup de sérieux. » Appelé à se prononcer sur le mouvement Y en a marre, qui a pris racine dans sa vieille ville de Rufisque, Me Mbaye Jacques Diop le considère comme dangereux pour le pouvoir, dans la mesure où « c’est un mouvement dangereux. Il est dangereux parce qu’il reflète le sentiment des gens qui ont des soucis, des problèmes ». Et préconise de travailler pour que « Y en a marre » devienne « il n’y en a plus marre ».
Auteur: senewebnews
Publié le: Mercredi 20 Avril 2011
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