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Si l’intrigue est de taille, la réplique se veut sans faille. Troublés par le silence inquiétant du Pds depuis le 7 mai 2013, date de la notification par l’autorité administrative d’alors du département de Pikine, Mamadou Mbodj, de l’interdiction de sa dernière marche programmée à travers les rues de la banlieue dakaroise, les responsables de la sécurité intérieure s’attendent au pire : une résurgence de l’Ouragan bleu, dont les effets pervers avaient salement vicié l’atmosphère du pays dans les années 1980. Quand le Pds, leader de l’opposition, mettait le Sénégal sens dessus-dessous, avec des attaques sporadiques et violentes contre les institutions du pays. C’était au moment des graves actes de vandalisme : bus incendiés, sabotage du système scolaire soldé par une année blanche, destruction de biens appartenant à l’Etat… Tous les actes de terreur propres à mettre le pays dans une psychose permanente, dans le but de le rendre ingouvernable.
TEMPETE. Comme hier, aujourd’hui encore, ce lourd silence observé depuis deux mois maintenant, après que des menaces à peine voilées ont été proférées par ceux qui passent pour être les caciques du parti, est pris très au sérieux. Pour les services de sécurité, c’est, sans aucun doute, le calme qui précède la tempête. Et pour parer à toutes les éventualités, ils ont décidé de lancer les agents de renseignements de la Direction de la surveillance du territoire (Dst) aux trousses des responsables libéraux et de certains militants influents, capables d’organiser des manifestations ou connus pour leur entêtement à braver les interdictions de rassemblements séditieux. «Les surveillances des domiciles et filatures dans leurs déplacements quotidiens se sont intensifiées, a soufflé un ponte de la sécurité intérieure. En atteste le flux de rapports de synthèse de missions des agents des sections opérationnelles, qui pleuvent sur la table du nouveau directeur de la police nationale, Abdoulaye Niang.»
COUP BETHIO. Une surveillance accrue depuis la promesse des autorités gouvernementales de ne plus se laisser surprendre, après la chaude journée dakaroise de l’an dernier, provoquée par la furie des «Thiantacones» de Cheikh Béthio Thioune pour exiger des autorités judiciaires la libération de leur guide religieux incarcéré à la Mac de Rebeuss et dont la santé était jugée préoccupante par des praticiens. Ils avaient mis à sac plusieurs dizaines de véhicules automobiles en plein centre ville de la capitale sénégalaise, sous les yeux médusés des citoyens et des éléments des forces de l’ordre. «C’est là tout le sens que les autorités donnent à la veille permanente sur certaines forces supposées tapies dans l’ombre et prêtes à agir par surprise», renchérit cette personne très au fait des questions de sécurité nationale. Il s’y ajoute que policiers et gendarmes travaillent en parfaite synergie pour que «l’offense» infligée par Oumar Sarr, l’actuel Coordonnateur du Pds, aux autorités administratives et judicaires, en bravant l’interdiction de sortie du territoire pour un voyage éclair et provocateur en Mauritanie. On craint que cet acte de M. Sarr fasse des émules chez ses autres camarades maintenus sur le territoire national pour les besoins des enquêtes ouvertes dans le cadre de la traque des biens mal acquis.
WADE AU BLED. La menace de troubles à l’ordre public est d’autant plus redoutée en cette période, que l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, a une nouvelle manifesté, selon les Renseignements de la police, son désir de revenir au bercail après un an d’absence (juillet 2012- juillet 2013). Le prétexte choisi cette fois, selon les câbles de la police, est, contrairement à l’année dernière, de venir effectuer toutes ses dévotions du mois béni de Ramadan au Sénégal. En plus, et toujours selon les Renseignements, le Pape du Sopi a manifesté à son entourage proche son souhait de se rendre à Touba pour présenter ses condoléances au khalife général des mourides, Serigne Sidy Mokhtar Mbacke, suite au rappel à Dieu de son cousin, Serigne Abdou Hakim Ibn Serigne Bassirou Mbacké. Wade projetterait aussi, selon les bulletins circonstanciés sur son prochain débarquement au bled, d’aller rendre visite à son fils aîné, Karim Wade, détenu à Rebeuss dans la cadre de la lutte contre l’enrichissement illicite, et de rencontrer ses lieutenants et militants.
Nul doute que le Pds va reprendre du poil de la bête. A moins que son emblématique dirigeant ne pose un énième lapin à ses militants et autres inconditionnels. Affaire à suivre !
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