“Il n'y aura pas de dictature dans ce pays. Les Sénégalais ne supporteront pas la dictature. C'est vrai qu'il n'y a, dans l'absolu, aucune garantie, mais c'est ma certitude que les Sénégalais n'accepteront pas la dictature”. Les propos sont de Mamadou Mbodj, coordonnateur du F24.
Devant le "Jury du dimanche" d'iRadio, il a tout de même précisé qu’il y a “des prémices de dictature, mais s'interroge vers quoi l’on va aller, parce qu'il y a des risques qu'en entendant les gens parler de la résolution, qu'on en vienne à créer une situation d'intolérance et de vengeance. Et ça, ça peut être très dangereux pour le pays”.
Il souligne que “les tons discordants ne signifient pas forcément qu’il y a une forme de dictature qui s'installe. C'est un gros mot, très, très dur d'ailleurs, à mon sens”.
Poursuivant il dira que dans l'environnement psychosociologique, il y a une sorte d'intolérance qui se développe par rapport à tout discours discordant. Comme s'il y avait des juges qui sont dans les réseaux sociaux et qui doivent jeter à la vindicte populaire de hautes personnalités. “C’est le cas d'Alioune Tine, par exemple, qui fait l'objet d'injures, alors qu'il y a quelques semaines ou quelques mois, il était considéré comme étant un des supporters de Pastef. Donc, il y a une sorte d'intransigeance, de désir de vengeance qui porte justement à interrogation” ajoute l’invité d'iRadio.
Les autorités actuelles affirment avoir trouvé un pays en ruine. “Il faut s'interroger si elles seront capables, justement, à partir de ces ruines-là, de créer les conditions d'une dynamique transformationnelle qui soit capitalisable et qui permette à la jeunesse de travailler, qui permet évidemment de faire naître espoir”.
Auteur: Yandé Diop
Publié le: Dimanche 22 Décembre 2024
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