Rapport d’exécution budgétaire : Papa Malick Ndour liste les cinq «graves manquements» du Gouvernement
Après la publication du rapport d’exécution budgétaire (2nd trimestre 2025), les critiques ne se sont pas faites attendre. Et les premières sont venues de Papa Malick Ndour, économiste et chef de file des cadres de l’Alliance pour la République (Apr). Dans sa tribune parcourue par Seneweb, il n’a pas été tendre. Pour lui, «ce document met en évidence de graves manquements qui traduisent l’opacité et l’inefficacité» du régime en place.
Dans son texte, l’ancien ministre de Macky Sall a pointé du doigt une méthodologie de rédaction volontairement appauvrie. «La suppression des informations sur les moins-values ou plus-values de recettes prive les citoyens d’un indicateur essentiel pour évaluer la performance du gouvernement en matière de mobilisation des ressources», a-t-il souligné. Il s’agit là, dit-il, d’une opacité délibérée destinée à masquer les contre-performances éventuelles et à empêcher toute évaluation objective de la politique budgétaire.
M. Ndour dénonce aussi la disparition de la ventilation des dépenses par institution (Présidence, Assemblée nationale, Primature et ministères). Ce qui constitue, à ses yeux, une régression majeure. Elle empêche, dit-il, de savoir ce que consomment réellement les plus hautes institutions de la République. «Refuser de publier ces annexes, c’est refuser de rendre des comptes et cultiver le secret autour de l’utilisation de l’argent public par les plus hautes autorités», dit-il.
Pour Papa Malick Ndour, le rapport montre aussi que les partenaires extérieurs ont tourné le dos au pays. «Le constat est brutal : zéro franc mobilisé sur les 45 milliards d’appui budgétaire prévus», dit-il. Pire, seuls 19 milliards ont été reçus au titre des dons en capital, sur une prévision de 241,6 milliards. Pour l’économiste et opposant, il s’agit là, d’un «isolement inquiétant du Sénégal sur le plan financier».
En ce qui concerne la masse salariale, elle «explose encore, avec une hausse de 22,9 milliards par rapport à la même période de l’année dernière». Et la contradiction, selon l’économiste, c’est qu’au moment où l’État peine à financer ses investissements, «il continue d’alourdir les charges salariales, nourries par le clientélisme».
Pour finir, Papa Malick Ndour évoque un blocage de l’investissement public. «Seuls 11,9 milliards ont été dépensés pour l’investissement public, soit moins de 2 milliards par mois. Dans le même temps, l’État consomme 27 milliards chaque mois pour son fonctionnement», dénonce-t-il. Pour lui, le Gouvernement donne la priorité aux dépenses de prestige et de confort du pouvoir, au détriment de l’investissement productif attendu par les Sénégalais.
«En résumé, ce rapport n’est pas seulement un document budgétaire : c’est le miroir d’un pouvoir qui s’éloigne chaque jour un peu plus des exigences de transparence, de crédibilité et de responsabilité. Il traduit l’échec d’une gouvernance incapable de rassurer ses partenaires, d’investir pour l’avenir et de dire la vérité à son peuple», conclue M. Ndour.
Commentaires (14)
C'est de l'ignorance pure, ou de la mauvaise foi crasse ? L'attaque de Papa Malick Ndour n'est pas une analyse économique, c'est une imposture politique. Il prétend déceler des "manquements" alors qu'il n'a rien à reprocher, à part que ce gouvernement ne s'inscrit pas dans la continuité de la politique laxiste du régime qu'il a servi.
Il s'offusque de la suppression de "détails" dans le rapport ? Mais son propre camp n'a jamais brillé par sa transparence ! Ce gouvernement, lui, simplifie pour assainir les comptes et les rendre accessibles à tous, pas pour masquer des détournements.
Et l'isolement financier du Sénégal ? La seule chose qui est isolée, c'est Papa Malick Ndour lui-même, enfermé dans une vision du monde où rien ne change. Le gouvernement est en train de réétablir la confiance avec les partenaires, qui ont vu, eux, la gabegie et les promesses non tenues du passé.
Ce n'est pas une "hausse de la masse salariale" que ce gouvernement a créée, c'est une masse salariale qu'il a héritée, bourrée de postes clientélistes et de passe-droits. Au lieu de critiquer, M. Ndour ferait mieux de nous expliquer comment lui et les siens ont laissé les finances du pays dans un tel état.
En résumé, ce rapport n'est pas l'échec de la gouvernance, c'est le miroir de l'échec de l'opposition. Le Gouvernement travaille à reconstruire, pendant que des anciens ministres sans vergogne continuent de hurler à la lune pour exister.
Pape malick aka mbappe, une opposition d'idées, classe, très technique sur le plan économique. Chapeau pape malick, à chaque fois qu'on parle de chiffres, de finances publiques tous les sénégalais pensent à vous.
merci beaucoup PAPE NDOUR pour la pertinence de tes analyses... les documents cachent beaucoup de choses surtout les dépenses de la présidence de la primature ...vraie nébuleuse ..ces minables incompetents mene le pays droit au mur
Merci Pape Malick Ndour. Bien vu et résumé. Focus 2029, MOSS DÉM REKK Inch'Allah
Ça y est la bande des 4 plus 1 s'actionne tout seul après la sortie du grand et brillant Ministre des Finances. Eux, Ils sont spécialistes en tout avec un manque d'humilité extraordinaire, comme si au sein de leurs partis, il n'avait pas d'économistes " certifiés" .
Toi la ferme pape malick ndour ! Tu es un sale nervis c'est toi qui mobilisait et galvanisait ces bandits on aura tout vu avec le regime criminel de macky sall des ministres nervis .pfffffff .
Ça c est du lourd
On s éloigne des insultes
C est ça qu on attend de l opposition
Un argumentaire solide des faits patents
C est un délice de te lire jeune homme l avenir est devant toi Mercii de l appel au débat d idée
PASTEF Allez étudier on ne développe pas un pays avec des slogans et des invectives à la Guy marius et WALY Diouf BODIAN
Boleine xamone dara si 12 ans développer ngeine deuk bi, bande de voyous
On attend que le gouvernement nous met quelque chose sur la table. Tout le monde a vu ce le régime précédent a laissé malgré qu'il est taxé de tous les maux.
En tout cas son analyse est clair et limpide. Le 1er qui a posté est le prototype même de celui qui commente sans rien comprendre de l'affaire. On te parle par exemple de masse salariale qui augmente par rapport au dernier trimestre et tu arrives quand même à nous parler de l'ancien régime. Ou bien hamoo louy masse salariale ? Pape Malick a posé le débat avec des arguments très clairs. Et je suis désolé à part des attaques sur sa personne aucun membre de Pasteef ne va lui répondre. Ana Waly Diouf Bodian , ou Ngagne Demba Touré ou Guy Marius ou Fadilou Keita etc ? On ne vous entend jamais dans ce genre de débats. Pourquoi ? Lii dé dou tésseunté
Les mêmes IDIOTS CERTIFIÉS QUI RÉPONDENT AUTOMATIQUEMENT ET PONDENT DES DÉCHETS PUANTS.
NDOUR
THIERNO
BOCOUM
BOUGANE LE POUROGNE
TAISEZ VOUS S IL VOUS PLAÎT.
EST CE ÇA L OPPOSITION DU PAYS ???
LE NIVEAU EST TROP BAS.
Tu insultes à la place d'arguments sur le sujet.
Si Pape Malick Ndour n'existait pas, le peuple l'aurait créé.
Pape Malick par ci, Pape Malick là
S'il est si pertinent, pourquoi n'a t'il rien fait pour souffler des solutions à ce criminel de Macky Sall pour éviter de s'endetter à la folie.
Pape Malick par ci, Pape Malick par là
S'il est si pertinent, pourquoi n'a t'il rien fait pour souffler des solutions à ce criminel de Macky Sall pour éviter de s'endetter à la folie.
PMN Saf Sap. Le cauchemar des autres
En passant une règle élémentaire de math pour les autres:
54% de votants - 15% de déçus (incluant ceux de Pastef) - 10% de fâchés (incluant ceux de Pastef) - 5% qui ne veulent plus écouter le Djouty Club - 5% à qui on n'a rien donné lors du Grand Partage = Il ne reste plus grand monde pour le rendez-vous idyllique de 2050.
Oups en passant: Saviez-vous que Amadou Bâ (Piss) est le meilleur buteur de Pastef: Tous ses buts sont contre son camp.
Bonne soirée
Un commentaire phrase par phrase pour démontrer les contre-vérités, les omissions volontaires, le manque de logique et les incohérences dans les propos de Pape Malick Ndour, tels que publiés sur Seneweb :
« Ce document met en évidence de graves manquements qui traduisent l’opacité et l’inefficacité du régime en place. »
• Réfutation : Cette affirmation est vague et non étayée. Le rapport budgétaire publié contient des données consolidées sur les recettes et les dépenses, avec des tableaux clairs. Parler d’« opacité » sans citer précisément les éléments manquants relève plus du procès d’intention que de l’analyse rigoureuse.
« La suppression des informations sur les moins-values ou plus-values de recettes prive les citoyens d’un indicateur essentiel… »
• Réfutation : Les moins-values et plus-values sont intégrées dans les écarts entre prévisions et réalisations, déjà disponibles dans le rapport. Ce que Pape Malick Ndour appelle « suppression » est en réalité une simplification méthodologique visant à rendre le document plus lisible pour le grand public.
« Il s’agit là d’une opacité délibérée destinée à masquer les contre-performances éventuelles… »
• Réfutation : Accuser le gouvernement de dissimulation volontaire sans preuve est irresponsable. Le rapport est accessible à tous et validé par les institutions de contrôle. Si Papa Malick Ndour dispose d’éléments concrets, il devrait les produire au lieu de spéculer.
« La disparition de la ventilation des dépenses par institution… constitue une régression majeure. »
• Réfutation : Cette ventilation est disponible dans les annexes techniques du rapport transmis à l’Assemblée nationale. Ce n’est pas une disparition, mais une réorganisation de la présentation. Pape Malick Ndour omet volontairement ce détail pour appuyer son argument.
« Refuser de publier ces annexes, c’est refuser de rendre des comptes… »
• Réfutation : Les annexes sont publiées dans les versions longues du rapport, accessibles aux parlementaires et aux analystes. Ce n’est pas un refus de transparence, mais une distinction entre version citoyenne et version technique.
« Zéro franc mobilisé sur les 45 milliards d’appui budgétaire prévus. »
• Réfutation : Cette phrase ignore les délais de décaissement habituels dans les accords internationaux. Le fait que les fonds ne soient pas encore reçus ne signifie pas qu’ils sont perdus. C’est une lecture biaisée du calendrier budgétaire.
« Seuls 19 milliards ont été reçus au titre des dons en capital… »
• Réfutation : Pape Malick Ndour compare une prévision annuelle à une réalisation trimestrielle, ce qui est méthodologiquement incorrect. Il omet volontairement que les dons en capital sont souvent versés en fin d’exercice.
« La masse salariale explose encore… »
• Réfutation : L’augmentation de la masse salariale est en partie due à la régularisation des arriérés et à l’intégration de nouveaux agents dans les secteurs prioritaires (santé, éducation). Parler de « clientélisme » sans preuve est une attaque gratuite.
« Seuls 11,9 milliards ont été dépensés pour l’investissement public… »
• Réfutation : Les investissements publics sont souvent concentrés au second semestre, après les appels d’offres et les validations techniques. Ce chiffre trimestriel ne reflète pas la dynamique annuelle. Pape Malick Ndour ignore volontairement les cycles budgétaires.
« Ce rapport… est le miroir d’un pouvoir qui s’éloigne… »
• Réfutation : Cette conclusion est purement politique et subjective. Elle ne repose sur aucun indicateur économique ou financier précis. Elle vise à décrédibiliser le gouvernement sans fondement technique.
Conclusion : Quand l’opposition parle pour elle-même, pas pour le pays
Ce que nous venons de lire n’est pas une analyse économique. C’est une démonstration de ce que
certains appellent encore « politique » mais qui n’est, en réalité, qu’un plaidoyer pour leur propre retour aux affaires. Pape Malick Ndour, ancien ministre, se présente comme un intellectuel éclairé, un sauveur de la République. Mais que nous propose-t-il ? Des chiffres mal interprétés, des comparaisons biaisées, des accusations sans fondement. Rien de concret. Rien pour le peuple.
Ce genre de discours ne vise pas à construire, mais à détruire. Il ne cherche pas à éclairer, mais à manipuler. C’est une politique du ventre, pas une politique de vision. Voilà ce que certains opposants sont capables de produire pour prétendre revenir au pouvoir : des critiques creuses, des postures moralisatrices, et une absence totale de propositions sérieuses.
Ces « intellectuels » autoproclamés, bardés de diplômes et de certitudes, oublient que gouverner, c’est servir. Et servir, ce n’est pas hurler à la lune pour exister. C’est bâtir, expliquer, convaincre, et surtout respecter l’intelligence du peuple.
Le Sénégal mérite mieux que des nostalgies d’un passé clientéliste. Il mérite une opposition responsable, capable de débattre sans travestir les faits. En attendant, le gouvernement travaille. Et pendant que certains s’agitent pour leur image, d’autres agissent pour le pays.
Bravo monsieur c'est une pertinente et exhsaustive analyse du budget. Cela dit il manque les pserspectives pour le deuxieme semestre de cette annee au moins la vision du gouvernement. Par contre concernant cette augmentation de la masse salariale il faut l'imputer a l'ancien gouvernement qui a procede au relevement de la masse salariale juste aavant la fin du deuxieme mandat. C'est une revalorisation justifiee. Par contre le gouvernement n'est pas assez ambitieux dans sa politique budgetaire. Cette approche systemique dont on parle n'est pas du tout en vigeur. C'est plutot un changement dans la continuite qui produit les memes effets ou pire. La croissance est tres moderee contrairement aux previsions de l'ancien qui tablait sur une croissance a deux chiffres. Cela peut se deceler sur la nature des recettes avec une contribution beaucoup moins importante des entreprises. Or elles doit etres la locomotive de cette croissance. A la place on opere une ponction sur les particuliers. C'est un veritable probleme sans compter les carences de l'Etat en terme d'investissement.
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