NETTALI - , le Président Me Abdoulaye Wade ne s’est finalement pas présenté au démarrage de la cérémonie commémorant le 66 ème anniversaire de la libération du plus célèbre camp de concentration juif, pendant la seconde Guerre mondiale. Une cérémonie qui a eu lieu au camp de Birkenau.
Près de 200 personnalités venues d’Europe, d’Afrique et d’Asie ont communié pour se souvenir de l’extermination par le régime nazi, de plus d’un million de juifs. C’était mardi 1er février, à Auschwitz, en Pologne. Discours, dépôts de gerbes de fleurs, visites guidées, la solennité a été de mise. La cérémonie, parrainée par l’Unesco et la mairie de Paris, a été une occasion pour poser des actes forts à contre-courant des thèses négationnistes, incarnées surtout par le Président iranien Mahmoud Ahmedinajad. Thèses qui remettent en cause l’existence historique de l’Holocauste. C’est contre ses thèses que devait s’élever le Président Wade dont la sortie était très attendue, sur les lieux de la commémoration. Me Abdoulaye Wade devait s’appuyer sur le déni de mémoire qui frappe la Traite négrière pour « poser certains parallélismes historiques », selon les termes d’un de ses proches. Selon, le journal français L’Express, le président Wade était de la partie et il était accompagné de la Vice Secrétaire général de l’ONU Asha-Rose Migiro, la délégation comprenait, Gerhard Schröder, ancien Chancelier allemand, Stepjan Mesic, ancien Président croate, Mohamed Vall, ancien Président mauritanien, Mevlut Cavusoglu (Turquie), Président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, ainsi que des représentants des chefs d’Etats de l’Egypte, du Maroc, du Pakistan, de la Turquie et les maires de 12 cités d’Europe, d’Afrique et du Moyen-Orient. Mais hormis ce journal, personne d’autre n’a vu l’ombre du Président Wade. Même pas Radio France internationale qui suit de très près les présidents africains.
On pourrait bien dire qu’il n y a point de chat à fouetter. Que le Président Wade ne se présente à la cérémonie de la commémoration de la libération du camp d’Auschwitz, tout apôtre du dialogue des religions qu’il puisse se présenter, fort justement de sa casquette de Président de l’Organisation de la Conférence islamique (Oci), ne va pas bouleverser les lois de la nature. Au fond oui, il n y a pas de problème majeur. Sauf que si le Président a accusé des « retards » pour se mettre au tempo d’Auschwitz, c’est parce qu’il est sans doute passé dans une clinique parisienne pour se faire consulter et qu’on aurait cherché à l’y retenir. Me Wade qui est plutôt du genre à ne pas se laisser clouer sur un lit, n’a probablement pas voulu rester à la clinique, pour éviter aussi les bruits que cela créerait.
Mais là n’est peut-être pas le problème. Car, on aurait remarqué que le Président n’a pas présidé le Conseil des ministres d’hier jeudi puisqu’absent de Dakar, qu’il n’a pas pu inaugurer le premier centre d’angiographie du Sénégal pour dépister les problèmes du coeur à Dakar même et éviter les transferts de malades, souvent plus dangereux pour ces derniers que le fait de se faire suivre localement. Une absence d’autant plus suspecte qu’il était annoncé au programme. La confusion et telle qu’on ne sait pas si le Président Wade rentre ce vendredi à Dakar , samedi ou dimanche.
Et pourtant, la meilleure communication dans ce genre d’affaire est la carte de la transparence. Il n’est pas rare - le Maroc avec son roi en est le dernier exemple - qu’on dise d’un président qu’il a subi une petite intervention chirurgicale, a eu un petit malaise etc, mais que cela n’est pas de nature à le rendre inapte à gouverner. La carte de la transparence, quoi ! Mais au lieu de cela, c’est un jeu à cache-cache qu’on nous sert à longueur d’écran, avec un président comme à ses 18 ans, qui enchaîne audiences sur audiences, depuis Paris où il se trouve. La Rts est là pour cela ! Des enfantillages !
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