Dakar, 30 jan (APS) - Le mouvement religieux Jamaatou Ibadou Rahmane a manifesté, dans un communiqué reçu à l’APS, son désaccord avec l’arrêt du Conseil constitutionnel validant la candidature d’Abdoulaye Wade à la présidentielle du 26 février 2012, tout en exhortant le pouvoir et ses adversaires à la retenue et à la paix.
L’organisation a en outre invité les autorités sénégalaises à leur ‘’obligation de garantir l’expression des libertés des citoyens, notamment celle de manifester pacifiquement un soutien ou un désaccord sur la voie publique’’.
Elle a exhorté le gouvernement à ‘’ne pas céder à la tentation sécuritaire excessive et contreproductive, conduisant à la suspension des libertés des opposants’’.
Le mouvement a également invité le pouvoir à libérer le militant des droits de l’homme Alioune Tine, coordonnateur du Mouvement de protestation M-23. M. Tine a été libéré après trois jours passés à la police judiciaire.
Vendredi soir, ce mouvement a organisé un rassemblement de protestation à l’issue de laquelle un policier est décédé. Deux personnes sont été tuées lundi à Podor à l’occasion de violentes manifestations contre la candidature du chef de l’Etat sortant.
Les opposants sénégalais continuent de combattre la candidature du président Abdoulaye Wade pour un nouveau mandat, après ceux de 2000 et 2007. Des manifestations violentes se multiplient depuis vendredi soir à Dakar et d’autres villes du pays.
Cette agitation politique monte suite à la publication vendredi par le Conseil constitutionnel de la liste des 14 candidats retenus pour la présidentielle du 26 février prochain, dont celle de Me Wade qui était l’objet de controverse depuis plusieurs mois.
Depuis vendredi soir, des individus attaquent les locaux des stations régionales de la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS, publique) à Kaolack, Fatick et Thiès, faisant un véhicule incendié, des vitres cassés et des studios saccagés.
L’organisation religieuse Jamaatou Ibadou Rahmane a également rappelé à tous les membres du M23 leur droit de manifester librement, mais pacifiquement, leur opposition dans le respect de la préservation des biens publics et privés.
Elle a également exhorté ‘’les forces de l’ordre à éviter le piège tentant de la répression aveugle suite à la mort regrettable d’un des leurs et à la justice à considérer que la crédibilité, le respect et la confiance du peuple en sa justice repose sur la vérité’’.
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