Voilà une histoire " extraordinaire " qui s'est déroulée il y a trois (3) ans et dont les autorités sénégalaises viennent de se saisir. Celle-ci concerne un ex-couple sénégalais résidant en Espagne. Il s'agirait d'une affaire de " kidnapping " des enfants du couple par de richissimes conjoints espagnols vivant dans une réserve animalière de Séville. Arrêté à deux reprises par la police locale pour " violences conjugales ", Ngoura Mbow, le père des enfants, jure que c'est un plan ourdi par son ex-épouse et le couple espagnol afin de le tenir éloigné de ses enfants, un jeune garçon de treize (13) ans et une fillette de trois (3) ans. Les deux (2) enfants sont aujourd'hui dans la résidence du richissime couple dont le mari s'appelle Antonio Ibanez Martinez.  " Cela fait trois (3) ans que je n'ai pas vu ma fille et quatre (4) ans que je n'ai pas vu mon garçon. Je ne pardonnerai jamais à mon ex-épouse que j'ai pourtant amenée en Espagne. Elle m'a trahi en donnant son accord pour l'adoption de mes enfants sans que je ne sois au courant ; c'est en mon absence qu'elle a fait ça. Antonio Ibanez Martinez m'a par la suite convoqué chez lui pour me proposer d'adopter d'abord ma fille en échange d'une maison, d'un véhicule et de beaucoup d'argent. J'ai failli le tuer chez lui, mais il a fui parce que je lui ai fait comprendre que mes enfants ne sont pas à vendre. C'est à cet instant que les ennuis ont commencé pour moi ", déclare Ngoura Mbow, visiblement très affecté par ce qu'il a vécu en Espagne. Soutenu par des organisations des droits de l'homme, cet artiste sénégalais, la soixantaine sonnante, a mené une campagne médiatique avec des affiches à l'appui un peu partout à Santa Pola (ville où il résidait avec son ex-épouse). Des affiches où l'on décrit la femme comme une " dame sans pudeur qui a vendu sa fille de cinq (5) mois, à l'époque, pour de l'argent ". La dame, elle, s'est décidée à quitter Santa Pola pour s'installer ailleurs, se disant lassée par cette histoire qui a " gâché " sa vie. Elle en a profité, selon M. Mbow, pour kidnapper son fils, alors âgé de douze (12), ans qui revenait d'une colonie de vacance. Depuis, ajoute-t-il, il communique avec l'enfant uniquement sur Facebook. " Mon fils souffre de cet isolement. il a été placé dans cette résidence et ses faits et gestes sont contrôlés. Il m'envoie des mails pour s'offusquer de cet état de fait. Pendant ce temps, sa maman, présente au Sénégal, se la coule douce dans sa villa de Keur Massar ", s'est inquiété M. Mbow. Effectivement présente à Keur Massar, la dame a reçu nos confrères du Quotidien dans sa belle villa où elle vit avec ses deux (2) enfants issus du même mariage avec M. Mbow, une fille de dix-huit (18) et une autre de quinze (15) ans, toutes deux nées au Sénégal et poursuivant leurs études ici. Une fois le sujet abordé après les salutations, elle fait appel à un parent afin que celui-ci puisse lui servir de témoin au cours de la discussion. Elle s'est confiée, difficilement, pendant une bonne heure. Mais refuse à la fin de l'entretien que ses propos soient relayés dans la presse. " J'ai accepté de vous parler parce que vous vous êtes comportés en personne responsable et polie, mais ne parlez pas de moi dans les médias sénégalais. J'ai assez souffert de cette histoire ", tels sont les propos qu'elle a tenus.