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Wednesday 27 August, 2025
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Cancers gynéco-mammaires: Le Sénégal face au manque de spécialistes

Auteur: Awa FAYE

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Cancers gynéco-mammaires: Le Sénégal face au manque de spécialistes

Au Sénégal, les cancers gynéco-mammaires (sein, col de l’utérus, ovaire, endomètre) représentent près de 40% des cas. Alors que la prise en charge reste limitée. Ces pathologies touchent principalement les femmes, déjà confrontées à d’autres défis de santé publique comme la mortalité maternelle et d’autres maladies chroniques. « 70% des cas sont détectés à un stade tardif, limitant ainsi les chances de guérison », a déclaré l’oncologue-radiothérapeute à l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye, Mouhamadou Bachir Ba. Il souligne que cela met en lumière la problématique des ressources humaines qualifiées, de la disponibilité des traitements, l’accessibilité financière et la cohérence de la politique de prise en charge au niveau central.

«La prise en charge des cancers nécessite une expertise multidisciplinaire. Là où, au Sénégal, on a que 4 (dont 2 en formation) oncologues médicaux, 18 oncologues radiothérapeutes, 10 oncologues-chirurgiens, 12 infirmiers spécialisés en chimiothérapie, 4 (dont 2 en formation) physiciens médicaux, 15 techniciens en radiothérapie et 2 ingénieurs de maintenance », a-t-il énuméré, hier mardi 26 août, lors de l’atelier sur les cancers féminins organisé à Dakar, à la salle de conférence du Centre international de recherche et de formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire (CIGASS) de l’Université Cheikh Anta Diop. Une rencontre tenue à l’initiative de l’Association des journalistes en santé population et développement (AJSPD), à travers le projet Santé en lumière, en partenariat avec la Fondation Bill et Melinda Gates, pour outiller les reporters afin qu’ils deviennent des relais efficaces de sensibilisation et de plaidoyer.

Ainsi, le médecin indique que le renforcement de la formation et la rétention des spécialistes est une demande. Ce, en sus de la sécurisation de la chaîne logistique et les approvisionnements en médicaments. Toujours sur les défis à relever, l’oncologue Mouhamadou Bachir Ba souligne l’intégration d’une véritable politique de chirurgie conservatrice et reconstructrice et l’investissement dans la radiothérapie et la maintenance des équipements.

Auteur: Awa FAYE

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