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Crises sécuritaires et épidémies freinent les acquis en santé : Des associations de RDC, du Burkina et du Sénégal au cœur du renforcement des systèmes sanitaires

Auteur: Khady NDOYE

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Crises sécuritaires et épidémies freinent les acquis en santé : Des associations de RDC, du Burkina et du Sénégal au cœur du renforcement des systèmes sanitaires

Le Burkina Faso et la République démocratique du Congo (RDC) traversent une période critique où les avancées enregistrées dans le secteur de la santé se trouvent sérieusement compromises. Aux défis sécuritaires, s’ajoutent des épidémies récurrentes et des contraintes financières qui freinent l’accès des populations aux soins essentiels.

En RDC, la situation est tout aussi préoccupante. Les violences persistantes dans l’est du pays perturbent le fonctionnement des structures sanitaires, souvent pillées ou détruites. Les déplacements massifs de populations favorisent la propagation de maladies telles que le choléra et la rougeole. À cela s’ajoutent des flambées récurrentes d’Ebola et l’épidémie de Mpox (variole du singe), qui affecte particulièrement les enfants. La fragilité du système de santé, combinée au manque de ressources, ralentit la réponse face à ces urgences sanitaires. Le Sénégal, pour sa part, enregistre son deuxième cas d’épidémie de Mpox.

Ainsi, les progrès enregistrés ces dernières années, en matière de santé, risquent d’être compromis. Au cours d’un atelier de suivi-évaluation et de formation des associations issues de ces pays, après avoir évoqué le contexte sécuritaire au Burkina Faso et en RDC, les épidémies comme Ebola et Mpox, elles ont relevé d’autres contraintes liées aux transferts de fonds et à l’accessibilité de certaines zones.

C’est ainsi qu'ENDA Santé a réuni, à Mbour, une trentaine de représentants d’associations de professionnels de santé (APS) venus du Sénégal, du Burkina Faso et de la RDC, dans le cadre d’un atelier de suivi-évaluation et de formation. Cette rencontre, organisée avec l’appui de la fondation Bill-et-Melinda-Gates, s’inscrit dans le projet régional lancé en 2022 pour renforcer les systèmes de santé à travers le plaidoyer et la collaboration avec les APS.

L’atelier a permis de faire le point sur la mise en œuvre des plans d’action élaborés par les associations depuis le démarrage du projet. Il s’agissait d’identifier les bonnes pratiques, de relever les difficultés rencontrées et d'ajuster les stratégies pour la suite.

"Le rôle des associations est essentiel pour atteindre nos objectifs en matière de santé publique. Leur proximité avec les populations et leur engagement citoyen en font des partenaires incontournables de l’État", a déclaré Mouhamad Faye, représentant du ministre de la Santé et de l’Action sociale.

"Les associations, initialement peu expérimentées dans la planification et le plaidoyer, ont désormais acquis de nouvelles compétences qui leur permettent de mieux identifier les priorités sanitaires et d’élaborer des stratégies adaptées", a expliqué le docteur Papa Djibril Ndoye, directeur adjoint d'Enda Santé.

Malgré ces difficultés, des progrès significatifs ont été enregistrés. Ainsi, médecins, gynécologues, sages-femmes et infirmiers présents à l’atelier ont réaffirmé leur engagement à renforcer l’offre de soins et à défendre les besoins des populations, particulièrement les plus vulnérables.

À travers ce projet, Enda Santé et ses partenaires entendent bâtir, aux côtés des autorités sanitaires, un système de santé plus résilient, plus équitable et centré sur les besoins des communautés.

Auteur: Khady NDOYE
Publié le: Mercredi 24 Septembre 2025

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