Alors que les maladies oculaires continuent de toucher des milliers de personnes, l’ophtalmologiste, Docteur Boubacar Sarr tire la sonnette d’alerte sur l’importance de la prévention et du dépistage précoce. Ainsi, il déclare que «8 cas de cécité sur 10 peuvent être évités ou soignés ».

Il s’explique : « L’ophtalmologie c’est toute la science qui étudie les yeux, nous avons des ophtalmologues dans ce pays, mais ce qu’on veut faire c’est la santé oculaire. Elle est plus large. C’est-à-dire, il faut arriver à prévenir la survenue des maladies qui causent des cécités comme la cataracte, les glaucomes, les complications oculaires du diabète, l’hypertension artérielle. Lesquelles ont des traitements ». Tout en indiquant que la prévalence estimée de la cécité au Sénégal est de 1,42%.

Pour cela, poursuit-il, au cours d’un dîner immersif intitulé «Voir autrement» entièrement vécu dans l’obscurité, réunissant une vingtaine de personnalités issues du secteur de la santé, des institutions, des médias et de la société civile organisé par la clinique des yeux, mercredi dernier, «il faut des infrastructures qui soignent et les ressources humaines nécessaires ».

Car, fait-il savoir, «pour activer la demande, il faut que les populations puissent venir, c’est là où entre la sensibilisation pour toutes les stratégies de communication afin que les patients prennent leurs responsabilités vis-à-vis de leur santé oculaire ».

Dr Boubacar Sarr de rappeler que «la santé, oculaire ou pas, c’est un bien qui est capital et qui doit être préservé ».

Lors de cette rencontre, les convives, privés de la vue du début à la fin du dîner, ont vécu un repas guidé où le goût, l’odorat, le toucher et l’ouïe sont devenus les seuls repères.

Cette immersion a permis de provoquer une prise de conscience forte et empathique, en invitant les participants à ressentir, de manière concrète, une part du quotidien des personnes vivant avec une déficience visuelle.

« L ’objectif était double : renforcer la compréhension des défis liés à la vision et encourager une culture accrue de la prévention et du suivi ophtalmologique », a renseigné l’initiatrice du premier dîner immersif dans le noir au Sénégal pour sensibiliser à la santé visuelle, Mireia Caufapé.