Drepaf : Le nouveau médicament ne concernera pas tous les drépanocytaires immédiatement
L’arrivée du médicament Drepaf (Hydroxyurée), une avancée majeure dans la lutte contre la drépanocytose, ne bénéficiera pas immédiatement à l’ensemble des patients. C'est ce qu'a indiqué le Professeur Fatou Samba Ndiaye, cheffe du service d’hématologie de l’hôpital Dalal Jamm.
Selon le Pr Ndiaye, le Drepaf sera administré de manière progressive et principalement aux patients de type S, sous un strict suivi médical. Elle a précisé que le traitement est prescrit en fonction du poids du malade, ce qui rend indispensable une surveillance régulière pour maîtriser les éventuels effets secondaires. De ce fait, l’automédication est fortement déconseillée.
Le Pr Ndiaye a souligné que l’arrivée du Drepaf représente une avancée significative, notamment parce que le médicament est fabriqué localement et divisible. Cette divisibilité permet un dosage adapté aux enfants comme aux adultes. Elle estime que, grâce à cette production locale, le Sénégal ne devrait plus connaître de ruptures de stock et pourrait même approvisionner la sous-région.
Concernant le coût du traitement, elle a salué les efforts réalisés par l’État et a encouragé une augmentation des subventions dans l’objectif d’atteindre une prise en charge gratuite à terme.
La cheffe du service d’hématologie a réitéré l’importance de la prévention. La drépanocytose étant une maladie génétique et héréditaire, les couples porteurs du gène présentent un risque de 25 \% de donner naissance à un enfant SS (atteint de la forme sévère).
Elle a ainsi insisté sur la nécessité des tests prénuptiaux et sur l’évitement des mariages consanguins pour limiter la transmission du gène et rendre ainsi l’encadrement médical rigoureux des traitements plus efficace.
Commentaires (1)
On ne nous dira pas comment le principe actif de ce médicament a été isolé. La pharmacie moderne est un énorme secret fait de recherches sur les plantes et la médecine traditionnelle tout en se cachant.
La drépanocytose est une maladie qui ne concerne pas vraiment le type européen, par conséquent le marché est celui des autres races. Dès lors les laboratoires habitués à cibler l'Occident ne se précipitent pas. Par ailleurs il existe une tentation à bâcler les essais cliniques lorsque le médicament est destiné aux populations non occidentales.
Par conséquent il serait plus intelligent de ne pas jouer au cobaye.
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