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Ibrahima Sy devant les députés : « Les promesses d’une santé publique plus forte et mieux organisée »

Auteur: Yande Diop

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Ibrahima Sy devant les députés : « Les promesses d’une santé publique plus forte et mieux organisée »

Face aux multiples interpellations des députés sur la cherté et la qualité des soins, le manque de personnel, le déficit d’équipements, la question des ambulances et l’organisation des structures sanitaires, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a tenu à faire un cadrage stratégique, dans le prolongement de l’Agenda national de transformation Sénégal 2050.

Avant même d’entrer dans le vif des doléances, le ministre a rappelé que la santé est désormais logée au cœur du pilier « capital humain de qualité et équité sociale » de ce nouveau référentiel de politique publique. L’ambition est de passer d’un système centré sur le curatif à un système axé sur la prévention, la promotion de la santé et l’équité territoriale.

Une lettre de politique sectorielle 2025-2029 alignée sur Sénégal 2050

Le secteur est désormais encadré par la Lettre de politique sectorielle (LPS) 2025-2029, qui vise à bâtir « un système de santé de qualité, résilient et accessible à tous les Sénégalais, quel que soit leur lieu de résidence ou leur niveau de revenu », avec, en perspective, le positionnement du Sénégal comme hub sanitaire régional.

Dix grandes priorités ont été définies, parmi lesquelles : l’élimination des décès maternels, néonataux et infantiles évitables, le relèvement du plateau technique médical, la relance de l’industrie pharmaceutique locale, le renforcement de la gouvernance du système de santé, la digitalisation du secteur, l’amélioration de la prévention des maladies non transmissibles, la promotion de l’hygiène et de la santé publique, l’assurance maladie et la santé intégrée dans toutes les politiques publiques.

Quatre axes d’action pour un redressement rapide

Depuis sa prise de fonction, le ministre affirme avoir engagé une démarche articulée autour de quatre piliers majeurs : optimiser l’existant, avant de construire de nouvelles infrastructures : améliorer le fonctionnement des structures déjà en place pour assurer la continuité des soins, mobiliser plus de financements, en complément des 217 milliards F CFA déjà alloués au secteur, à travers des projets structurés et prêts à être financés, renforcer la gouvernance, en s’attaquant aux problèmes d’organisation, de transparence et de gestion, engager des réformes profondes, conformes aux nouvelles orientations nationales.

À ce titre, une Delivery Unit a été mise en place, composée d’experts internationaux financés par les partenaires au développement, avec pour mission de maturer des projets prêts à être proposés aux bailleurs.

Les hôpitaux publics sur la voie du redressement

Le ministre a reconnu que d’importantes pertes financières étaient enregistrées dans les structures hospitalières publiques, notamment au niveau des recettes. Des mesures correctives sont en cours à travers la nomination de nouveaux directeurs d’hôpitaux avec un mandat de redressement clair, la digitalisation des paiements et du pointage, la mise en place de procédures plus rigoureuses d’accueil et de gestion, l’introduction prochaine de la comptabilité analytique, pour plus de transparence.

Selon lui, avec une gouvernance saine et une subvention adaptée, certains hôpitaux pourraient devenir plus autonomes, investir dans leurs équipements, recruter du personnel et réduire le coût des prestations pour les populations.

Des réformes structurantes en vue

Plusieurs réformes majeures sont en cours, notamment : l’élaboration d’un Code de la santé pour harmoniser et moderniser le cadre juridique, la mise en place d’une carte sanitaire nationale, qui fixera les normes par niveau de structure (poste de santé, centre, hôpital EPS1, EPS2, EPS3…), la future soumission de cette carte sanitaire à l’Assemblée nationale pour lui conférer un caractère obligatoire, la validation en cours de la loi et du décret sur la télémédecine, afin de mieux couvrir les zones enclavées.

Auteur: Yande Diop
Publié le: Jeudi 04 Décembre 2025

Commentaires (2)

  • image
    Anna il y a 8 heures

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    labo il y a 8 heures

    M le ministre nous souhaitons avoir des laboratoires d'analyse de qualité dans les régions déplacer des parents et proches malades et âgés jusqu'à Dakar pour analyses et attentes des résultats etc etc c'est couteux et surtout surtout très pesant pour les proches qui accueillent et aussi la santé du patient Nous comptons beaucoup sur votre sensibilité à cette doléance
    Au moins un laboratoire de référence reconnu entre deux régions pour éviter les longs voyages d'un patient jusqu'à DK on compte sur vous Merci M le ministre

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