RIPOSTE CONTRE LA FIÈVRE DE LA VALLÉE DU RIFT A THIÈS : Des mesures d'urgence mises en place pour freiner la propagation de l'épidémie
Dans le cadre de la riposte contre l'épidémie de la fièvre de la vallée du Rift (FVR), le Comité régional de gestion des épidémies (CRGE) de Thiès a tenu, ce mercredi 29 octobre, une réunion d'urgence. Autour du gouverneur, la rencontre a réuni tous les acteurs concernés pour discuter des mesures d'urgence à mettre en place pour freiner cette épidémie qui a déjà enregistré deux cas à Thiès.
"Nous avons convoqué cette réunion pour discuter de la situation liée à la fièvre de la vallée du Rift, qui sévit dans tout le pays. À Thiès, nous avions un cas en cours de gestion et ce matin un deuxième cas a été confirmé. Cela justifie l'urgence de réactiver le cadre de coordination pour la prise en charge de l’épidémie", a dit le gouverneur Saër Ndao, selon qui la situation est pour l’instant sous contrôle.
Lors de cette réunion d'urgence, il s'est agi de revoir les mécanismes de riposte, de clarifier les rôles de chaque acteur et de renforcer la coordination entre les services de santé humaine et animale, et le service d’hygiène.
Le gouverneur a souligné que l’approche communautaire est privilégiée pour faire comprendre aux populations ce qu’est cette maladie. "La fièvre de la vallée du Rift est une zoonose, c’est-à-dire qu’elle se transmet de l’animal à l’homme. Il est donc essentiel d’intervenir à la fois dans le domaine de l’élevage et de la santé humaine", a affirmé Saër Ndao.
Il a ensuite rassuré que la sensibilisation sera intensifiée au niveau des zones vulnérables : écoles, universités, lieux de rassemblement, cantonnements, etc. L’objectif est d’amener chacun à adopter les bons comportements, à devenir un relais d’information et à réduire la pression sur les soignants. Car la prévention commence par une population bien informée.
Selon la docteure Aïda Diop, médecin-chef du Bureau régional de l’immunisation et de la surveillance épidémiologique à la Direction régionale de la santé de Thiès, le premier cas enregistré à Thiès est en bonne santé et le second est suivi par les spécialistes.
"Aucun des deux cas ne nécessite une hospitalisation. Ce sont des formes bénignes de la maladie. Dès la notification du premier cas, les équipes médicales, en collaboration avec la brigade d’hygiène et le secteur de l’élevage, se sont mobilisées pour assurer une riposte rapide et efficace. Les actions sur le terrain sont en cours pour circonscrire la maladie et éviter sa propagation", a-t-elle rassuré.
La Dr Diop conseille ainsi aux populations d'éviter de consommer du lait non pasteurisé, de ne pas consommer de la viande crue ou mal cuite, d'éliminer les eaux stagnantes pour limiter les gîtes larvaires et de dormir sous des moustiquaires imprégnées.
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