l'Agence de Développement municipal (ADM) a accueilli, ce vendredi 12 décembre 2025, un atelier où dix étudiants stagiaires ont présenté leurs rapports d'orientation méthodologique. Ces jeunes chercheurs, sélectionnés dans le cadre du programme de stage du PROGEP II, incarnent l'avenir de la recherche sur la résilience climatique au Sénégal. L’atelier a été présidé par le secrétaire général de l’ADM, Papa Sambaré Ndiaye.  

Des étudiants mobilisés pour trouver des solutions innovantes

L'atelier a réuni une trentaine de participants autour d'un objectif commun : accompagner onze jeunes chercheurs dans leurs travaux de recherche sur la résilience des territoires urbains face aux changements climatiques. Venus des différentes universités et centres de recherche du Sénégal, ces stagiaires représentent une nouvelle génération de scientifiques engagés.

Tour à tour, chaque étudiant a présenté son rapport d'orientation méthodologique devant des experts composés de membres de l'ADM, d'enseignants-chercheurs, de professionnels du secteur et du comité de suivi du programme. Cette étape cruciale permet de valider les approches méthodologiques avant le démarrage effectif des recherches sur le terrain.

"Ces jeunes chercheurs apportent un regard neuf sur des problématiques complexes. Leurs travaux contribueront directement à éclairer nos décisions stratégiques en matière de gestion des eaux pluviales et d'aménagement urbain", a souligné Pierre Coly  Directeur du renforcement des capacités institutionnelles et du développement des compétences de l’ADM lors de l'ouverture de l'atelier.

Une plateforme de recherche au service de la résilience urbaine

Le programme de stage s'inscrit dans le cadre de la plateforme de recherche et d'échange sur la résilience des territoires urbains, créée par le PROGEP II. Cette initiative novatrice regroupe les universités et centres de recherche du Sénégal pour produire des connaissances scientifiques susceptibles d'éclairer les décisions stratégiques en matière de gestion urbaine et d'adaptation climatique.

À travers un rigoureux processus de sélection, onze étudiants de niveau master 2 et post-doctorat ont été retenus pour contribuer à la production de données et à l'élaboration de solutions innovantes. Leurs recherches couvrent des domaines variés : la prévision saisonnière et le suivi des pluies, la détection et de suivi automatique des systèmes orageux, la gestion et la valorisation des eaux de ruissellement et des eaux souterraine, l’utilisation des données satellitaires pour la lutte contre les inondations, la restauration hydrologique et la gestion durable des ressources en eau, … 

Des présentations de qualité

Chaque étudiant a disposé d'un temps dédié pour exposer sa problématique de recherche, justifier le choix de sa méthodologie et présenter les outils qu'il compte mobiliser pour collecter et analyser les données. Les thématiques abordées ont démontré la diversité et la richesse des approches envisagées pour renforcer la résilience urbaine.

Les enseignants-chercheurs présents ont salué le niveau de préparation des étudiants et la pertinence de leurs questionnements. Les échanges qui ont suivi chaque présentation ont permis d'enrichir les approches méthodologiques et d'identifier les synergies possibles entre les différents travaux de recherche.

Les prochaines étapes pour les stagiaires

Forts de cette validation méthodologique et des précieux conseils reçus, les dix stagiaires entament maintenant la phase opérationnelle de leurs recherches. Dans les semaines à venir, ils vont collecter des données, mener des enquêtes, établir des liens de causalité et conduire des analyses approfondies.

Leurs travaux contribueront directement à enrichir la base de connaissances du PROGEP II et à éclairer les décisions en matière de gestion des eaux pluviales, d'aménagement urbain durable et d'adaptation aux changements climatiques dans la région de Dakar et au-delà.

Le PROGEP II en bref

Le Projet de Gestion des Eaux Pluviales et d'adaptation au changement climatique (PROGEP II) a été lancé suite aux graves inondations de septembre 2020 qui ont touché plusieurs localités sénégalaises, notamment la zone de Keur Massar-Jaxaay. Financé par l'Association Internationale pour le Développement (290 millions de dollars US) et le Fonds Nordique de Développement (7 millions d'euros), il vise à réduire durablement les risques d'inondation dans les zones périurbaines de Dakar.

Le projet, dont l’Adm est l’agence d’exécution, combine investissements en infrastructures de drainage, planification urbaine intégrée, engagement communautaire et, innovation majeure, une plateforme de recherche mobilisant les universités sénégalaises pour produire des connaissances scientifiques au service de villes résilientes et durables.

En plaçant les jeunes chercheurs au cœur de sa stratégie de renforcement des capacités, le PROGEP II démontre que la lutte contre les inondations et l'adaptation au changement climatique passent aussi par l'investissement dans la formation et la recherche.