Le ministre de l'Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome a annoncé avec fierté, le samedi 05 août, l'arrestation de l'avocat français Juan Branco. Aux dernières nouvelles, ce dernier qui était visé par une information judiciaire est poursuivi pour quatre infractions. Il est, pour l'heure, envoyé à la Rebeuss. La suite judiciaire sera connue.
Mais rappelons les faits. Juan Branco est entré au Sénégal et en est sorti sans être arrêté. L'avocat français est passé par la Gambie pour entrer au Sénégal et par la Mauritanie pour sortir du pays. En effet, il a été arrêté en terre mauritanienne, à près de 100 km de Nouakchott, avant d'être remis aux autorités sénégalaises. Ce qui remet sur la table la lancinante question de la porosité de nos frontières.
J'avais moi-même interpellé le ministre des Affaires étrangères sur la question lors de la dernière rencontre gouvernement-presse. Le prétexte choisi a orienté le ministre porte-parole du gouvernement à parler de la personne de Juan Branco, laissant en rade une question essentielle.
Juan Branco a mis à nu encore une fois les carences de la politique sécuritaire au niveau des frontières. Et cette question est d'autant plus essentielle dans un contexte où, le Sénégal se prépare à exploiter son gaz et son pétrole. Les autorités sénégalaises doivent davantage avoir une posture dissuasive face aux menaces d'insécurité qui sévissent dans la sous-région. Et cela commence par bien gérer nos frontières.
Aïssata Tall Sall a avoué avoir abordé la question avec la Gambie après l'entrée de Juan Branco. Il faudra maintenant que le ministre de l'Intérieur évoque cette question avec ses hommes.
Auteur: Absa Hane
Publié le: Dimanche 06 Août 2023
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