La Cour de répression de l’enrichissement illicite ne devrait pas perdre du temps. Selon Birahim Seck, elle doit dès maintenant regarder à la loupe la conception, la gestion financière et la construction du Centre international de conférence de Diamniadio. Car, de l’avis du membre du forum civil, «rien, du début à la fin, n’a été transparent dans la gestion, la conception et la construction de ce centre international de conférence de Diamniadio».
De son avis, la Cour devra s’autosaisir et trouver quelles sont les personnes qui ont aidé à négocier la convention avec les turcs, dans quelles conditions le contrat a été attribué et quelles personnes ont été impliquées.
Pour étayer ses propos, le membre du conseil d’administration du forum civil a rappelé dans un document que «le projet architectural du Centre International de Conférence de Dakar (Cicd) a été attribué sans appel à concurrence, avec la bénédiction du Président de la République pour un montant initial de 269 millionsFcfa». Puis, en juin dernier, le Premier ministre d’alors, Abdoul Mbaye a «confirmé qu’il n’y avait pas eu d’appel d’offres et que les travaux de construction avaient été confiés à une entreprise turque».
Puis, M. Seck s’est aussi demandé comment d’aout à avril, le budget de construction a pu passer de 40 à 51 milliardsFcfa. «Quarante milliards donc étaient donc prévus. Lors de la rencontre de la Délégation Générale à la Francophonie et des patrons de presse qui s’est tenue le 18 octobre dernier au King Fahd Palace, Yakham Mbaye, Secrétaire d’Etat à la Communication a annoncé que le Centre a coûté 51 milliards sans donner des explications sur le supplément de 11 milliards, a-t-il souligné. Comment une si importante augmentation a pu arriver entre le mois d’août et le mois d’octobre. Les Sénégalais ont besoin de savoir».
De son avis, «dans un Etat qui se respecte, une hausse aussi vertigineuse devait conduire à la démission du Délégué général à la Francophonie».
Contrairement au Secrétaire d’Etat à la Communication, qui disait que le financement du Centre International est supporté par Eximbank Turque à hauteur de 62 % et par l’Etat du Sénégal pour 38%, M Seck précise que: «dit comme çà, il est vite compris que la Turquie nous fait un don. Or, il s’agit d’un prêt avec un taux d’intérêt de 3,75% à payer sur une période de dix ans avec un délai de grâce de 18 mois».
Auteur: SenewebNews
Publié le: Vendredi 24 Octobre 2014
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