Boghé, une commune du sud-ouest de la Mauritanie, brûle. À l'origine, la mort d'un jeune tué par balle par la police, lors d'une manifestation de protestation contre le meurtre sous la torture d'Oumar Diop, dans un commissariat de Sebkha.
Et depuis, la tension ne cesse de monter. Le risque de généralisation est réel, car du côté du pouvoir, on cherche la confrontation et la répression sanglante. Les jeunes sont arrêtés massivement dans les quartiers populaires. La tentation de la violence aveugle, chaotique est réelle. Le désarroi des masses populaires est profond. Personne ne comprend cette politique suicidaire, antinationale, digne des pires moments de la dictature militaire, dans un contexte de crise postélectorale aiguë sans précédent.
La classe politique, dans son ensemble, doit prendre ses responsabilités et trouver les voies pour sortir de cet engrenage. Il y va de l'unité et de la stabilité dans un contexte sous-régional de plus en plus dangereux pour nos si fragiles États.
Auteur: Ousmane Ndiaye
Publié le: Mardi 30 Mai 2023
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