Kaolack abrite aujourd'hui un atelier de renforcement des capacités des journalistes spécialisés dans le secteur de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement (WASH). Il est initié par le Cadre de réflexion et d’action des journalistes sur l’hygiène, l’eau et l’assainissement (CRAJHEA), en collaboration avec l'International Budget Partnership (IBP). 

Cet événement a rassemblé une vingtaine de journalistes issus des régions de Kaolack, Fatick et Kaffrine, avec pour objectif d'améliorer la qualité de l'information produite sur des enjeux tels que l'accès à l'eau potable, les pratiques d'hygiène et les défis liés à l'assainissement.

 Au cours de cet atelier, les participants ont eu l'opportunité d'échanger des idées, de renforcer leurs compétences et d'explorer les meilleures pratiques en matière de communication autour de ces thématiques essentielles pour la santé publique et le développement durable. Cet engagement envers l'éducation et la sensibilisation des journalistes est un pas important vers une meilleure gouvernance et une plus grande sensibilisation des citoyens sur les enjeux environnementaux qui les touchent directement.

Selon Moussa Thiam, le coordonnateur de l'association des journalistes, "depuis plusieurs années, nous avons constaté que l’essentiel de l’information sur ces sujets était réservé aux journalistes de Dakar. Pourtant, les populations les plus impactées se trouvent dans les régions".

En effet, le secteur de l’eau et de l’assainissement connaît de profondes réformes annoncées par le gouvernement. Il est donc important de renforcer les capacités des journalistes, notamment en matière d’investigation, afin qu’ils puissent mieux suivre et analyser les financements et les politiques mises en œuvre. Ce travail d’information est essentiel pour garantir la redevabilité et la transparence.

L’accès à l’eau et à l’assainissement reste un défi majeur. Comme on le sait, l’eau est vitale : chaque personne consomme en moyenne 80 l par jour. Mais près de 80 % de cette eau est rejetée dans la nature. Sans infrastructures adéquates pour la traiter, cela peut devenir une véritable source de problèmes sanitaires. Il est impossible de parler de développement durable sans aborder l’assainissement. Ne pas investir dans ce secteur aujourd’hui entraîne des conséquences graves.