Casamance : Comment le PUMA opérationnalise le « Plan Diomaye » pour la réinstallation des déplacés et le désenclavement
Depuis janvier 2025, le Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et Territoires frontaliers (PUMA) est à l’avant-garde d’une transformation silencieuse mais profonde dans les régions de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou, en opérationnalisant le Plan Diomaye pour la Casamance, lancé par le Président de la République, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
À travers le Projet d’Accompagnement des Déplacés de Retour en Casamance (PADC), l’État sénégalais à travers le PUMA ne se contente plus d’encourager le retour : il crée les conditions d’un retour durable, digne et sécurisé
Projet d’Accompagnement des Déplacés de Retour (PADC) lancé par le PUMA en janvier 2025
Le conflit casamançais a vidé des villages entiers. Des milliers de familles ont fui, trouvant refuge ailleurs au Sénégal ou dans les pays voisins. Lorsque la sécurité s’est progressivement améliorée, beaucoup ont fait le choix courageux de rentrer. Mais revenir ne signifie pas automatiquement revivre.
À leur arrivée, les déplacés de retour font face à une réalité rude : habitations détruites, champs abandonnés, services sociaux inexistants. C’est cette urgence humaine que le PUMA a décidé d’affronter frontalement.
En 2025, 328 ménages déplacés de retour ont bénéficié d’un appui direct à la réinstallation dans les régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda. Des centaines de tonnes de ciment, des dizaines de milliers de tôles, des portes, des lattes, des clous, mais aussi 328 latrines familiales, ont été distribuées pour permettre la construction d’habitats permanents, décents et salubres. Derrière ces chiffres, ce sont autant de familles qui quittent enfin les abris de fortune pour retrouver l’intimité et la sécurité d’un vrai foyer.
Résumé des matériaux de construction donnés aux ménages déplacés de retour

Dimbaya, village frontalier à la Gambie, vitrine des réalisations du PUMA
Village frontalier longtemps enclavé et tourné vers la Gambie voisine, Dimbaya a été récupéré grâce au PUMA. En réponse directe à une instruction présidentielle, le PUMA y a investi plus de 350 millions FCFA pour un paquet complet de modernisation : piste de désenclavement, forage moderne, école ave mur de clôture et point d’eau, périmètre maraîcher de 2 ha, antenne VSAT, salle informatique équipée.
La disponibilité de la connexion internet à Dimbaya freine considérablement l’enclavement en ouvrant Dimbaya au reste du monde. La connectivité permet aux élèves, enseignants, agents de l’administration de faire des recherches et de disposer des mêmes commodités que ceux travaillant dans les centres urbains.
Dimbaya n’est plus un village oublié. Il devient un point d’ancrage de la souveraineté nationale, un symbole du retour de l’État là où il avait longtemps été absent.
Le PUMA a organisé à Dimbaya une audience foraine pour plus de 1000 personnes pour leur permettre d’avoir des extraits de naissance.
Santé, éducation, eau : des secteurs clés pour reconstruire la vie quotidienne
Le PUMA a fait le choix d’une approche intégrée. Car une maison sans école, sans poste de santé et sans eau potable n’est qu’un refuge temporaire.
Dans les trois régions de la Casamance, 06 écoles élémentaires modernes sont sortis de terre grâce au PUMA : à Dimbaya, Niaféna, Kona, Saré Diamboulou, Bantancountou et Bindaba. Elles permettent aux enfants de rester au village, de renouer avec l’apprentissage et de rompre avec l’errance scolaire qui accompagnait souvent l’exil.
Dans le même élan, 04 postes de santé sont construits ou en cours de réalisation à Diankoye Banga, Katack Boudouck, Saré Lao et Baning Diéga. Pour briser définitivement l’isolement sanitaire, le PUMA a également remis 09 ambulances médicalisées et 02 bateaux ambulances, une réponse vitale dans une région où les distances et les cours d’eau compliquent l’accès aux soins.
L’eau potable, condition première de la dignité humaine, n’a pas été oubliée. Six (06) forages, châteaux d’eau, 70 km de réseaux d’adduction multi-villages et abreuvoirs pour le bétail, etc. construits à Ziguinchor, Kolda et Sédhiou transforment le quotidien de localités autrefois dépendantes des puits traditionnels.
Reconnecter certaines localités dépendant des services des pays voisins au Sénégal
En Casamance, l’isolement est aussi géographique. Des villages restent coupés du monde plusieurs mois par an. Le PUMA s’est attaqué à ce verrou géographique qu’est l’enclavement, à travers la construction de pistes de désenclavement principalement à Dimbaya, situé dans la commune de Kataba 1, à 104 km de Ziguinchor.
La piste Dimbaya–Touba Tranquille, longue de 2,5 km, est devenue un symbole. Elle relie désormais un village frontalier longtemps sous influence étrangère à Touba Tranquille, village sénégalais le plus proche. Grâce à cette piste, les habitants de Dimbaya qui se soignaient en Gambie, reviennent dans leur pays le Sénégal pour recevoir des soins dans un poste de santé construit et équipé par le PUMA.
D’autres tronçons structurants, totalisant 73 kilomètres de pistes, sont en cours ou programmés à Ziguinchor et Sédhiou pour relier les zones de retour aux marchés, aux écoles, postes de santé et services administratifs.
Parallèlement, le désenclavement est aussi numérique. Des antennes VSAT ont été installées à Diouloulou,
Kataba 1, Sindian, Tanaaf, Simbandi Brassou ou Fafacourou. Internet et le réseau téléphonique arrivent là où ils n’avaient jamais existé, ouvrant la voie à l’administration numérique, à l’éducation connectée et à une meilleure surveillance des frontières.
Rebâtir l’économie locale pour freiner la pauvreté
Revenir sur sa terre, c’est aussi retrouver de quoi vivre de manière durable. Le PUMA a mis l’accent sur la reconstitution des moyens de subsistance, notamment à travers l’aménagement de 11 périmètres maraîchers modernes de 2 hectares, équipés de forages solaires, de systèmes d’irrigation et de magasins de stockage dans les trois régions de la Casamance.
De Dimbaya à Djirack, de Bantancountou à Médina Alpha Sadou, ces périmètres maraichers deviennent des pôles de sécurité alimentaire et de revenus, particulièrement pour les femmes et les jeunes.
Des équipements d’allègement des travaux, des moulins et des décortiqueuses viennent renforcer cette dynamique d’autonomisation économique des femmes.
Renforcer la sécurité frontalière par la construction et l’équipement d’infrastructures de sécurité
Le PUMA renforce la sécurité frontalière par la construction et l’équipement de brigades de gendarmerie et de postes de police frontaliers. Après la réalisation (construction et équipement) de la Brigade de Gendarmerie de Niaguiss, le PUMA a démarré la construction du Poste de Police frontalier de Mpack dans la Commune de Boutoupa Camaracounda.
Un investissement pour la consolidation de la paix, l’intégrité territoriale, la souveraineté nationale et le renforcement du sentiment d’appartenance à la nation
Entre janvier 2025 et décembre 2025, le PUMA a mobilisé et investi plus de 03 milliards FCFA en Casamance, avec des impacts tangibles : amélioration des conditions de vie, accès aux infrastructures et équipements sociaux, économiques et de désenclavement, inversion des flux transfrontaliers vers les infrastructures sénégalaises, renforcement du sentiment d’appartenance nationale.
Et l’ambition ne s’arrête pas là. Pour 2026, le PUMA veut investir 12 milliards de francs CFA pour amplifier cette dynamique de construction sociale, économique en vue d’un développement durable en Casamance : nouvelles écoles, postes de santé, forages, pistes, équipements économiques, infrastructures de sécurité et appui à 1 000 nouveaux ménages déplacés de retour.
La Casamance se relève, pierre après pierre
À travers le Projet d’Accompagnement des Déplacés de retour Casamance qui opérationnalise le Plan Diomaye pour la Casamance, le PUMA démontre que la paix se construit par l’action concrète, la proximité avec les populations et la justice territoriale. En Casamance, le retour n’est plus un simple espoir. Il devient une réalité structurée, planifiée et durable.
Et au-delà des infrastructures, c’est une promesse tenue : celle d’un Sénégal uni, souverain et équitable, où aucun territoire n’est laissé en rade.
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