Pour se faire de l’argent, sans suer, certaines personnes sont prêtes à toutes les bassesses du monde. Même à mettre la vie de leurs concitoyens en danger. Les infrastructures d’assainissement qui ont couté à l’Etat plusieurs milliards sont dérobées par des quidams malintentionnés et partisans du moindre effort.

A Dakar, où le vol de plaques d’égout, en fonte, fait fureur, aucune zone n’est épargnée. En ville, dans les zones périphériques, comme la banlieue dakaroise, partout, c’est le même constat. Même la Corniche Ouest en a eu sa dose. Les voleurs de ces plaques ont quasiment tout raflé sur l’axe compris entre les locaux de l’architecte Atépa et la Mosquée de la famille Omarienne. Près d’une centaine de plaques ont été soustraites de leurs emplacements.

 Sur les lieux, la situation laisse froid dans le dos. Des canaux à ciel ouvert en miniature située en bordure de route. Sur cet axe très emprunté par les véhicules et les “deux roues’’, le vide laissé par les plaques ne laisse personne indifférent. A la place des couvercles qui permettaient une circulation sans danger des véhicules, motos et piétons, mais aussi le drainage des eaux pluviales, ce sont des ouvertures béantes. Des ouvertures qui commencent à être envahies par le sable.  

Il n y a que les plaques des égouts situées devant le “Club Olympique’’, “Sea plazza” l hôtel le “Radison Blu” et certaines résidences où il y a des gardiens, qui ont échappé au vol.

Le danger que cela constitue, les voleurs n’en ont cure.

A Dakar, dans certains coins, les plaques soustraites frauduleusement sont vendues loin des regards. Elles sont fondues et transformées en ustensiles de cuisine, revendu. Face à ces gens sans foi ni loi,

l Etat semble impuissant. Malgré les peines, le plus souvent, infligées aux voleurs et receleurs de ces objets, les plaques continuent de disparaître. Au tribunal de Dakar, plus d’une fois, des prévenus coupables de vols et de recels de plaques d’égouts ont été reconnus coupables et condamnés à des peines de prisons fermes et des sanctions pécuniaires. Malheureusement, le mal demeure. Cela passe même pour certains comme un coup d’épée dans de l’eau. Et si l Etat remplaçait ces plaques par des des couvercle en caoutchouc incassables ?