Entre Mbackiou Faye, d’un côté, et les résidents et propriétaires de la cité Touba Renaissance qu’il a érigée à Ouakam, de l’autre, les relations évoluent en montagnes russes. Les moments de fortes tensions et ceux d’accalmie se succèdent en effet régulièrement, d’après le récit de Les Échos, qui est revenu ce lundi sur les procédures opposant les parties.
Les habitants du quartier avaient lancé la première attaque lorsqu’ils ont remarqué que l’homme d’affaires, non content d’avoir manqué de réaliser sur le site la voirie et le réseau d’assainissement, avait changé le plan initial du projet en gommant aires de jeu, jardins et places publiques pour faire apparaître de nouveaux lotissements. D’abord, ils portent plainte contre Mbackiou Faye pour faux et usage de faux. La Section de recherches (SR) se saisit du dossier, qui atterrit sur le bureau du Doyen des juges avant d’être confié à un juge d’instruction.
Regroupés en association dénommée «Les résidents et propriétaires de Touba Renaissance», les plaignants introduisent une deuxième plainte, au civil. Objectif : obliger le promoteur immobilier à réaliser la voirie et le réseau d’assainissement de la cité. Le juge des référés leur donne gain de cause puis ils gagnent en appel, ce qui oblige Mbackiou Faye à satisfaire à leurs exigences (voirie et assainissement).
Tout semblait se tasser quand les habitants de la cité constatent que l’homme d’affaires décide d’ériger des constructions au niveau des poches initialement retenues pour accueillir aires de jeu, jardins et places publiques. Les membres de l’association organisent une manifestation au cours de laquelle ils démolissent certaines des installations déjà bâties, selon Les Échos.
Mbackiou Faye porte plainte contre quatre têtes de file de la manifestation pour destruction de biens appartenant à autrui. L’affaire sera jugée en audience correctionnelle le 25 décembre prochain, rapporte le journal. Parallèlement, poursuit la même source, l’homme d’affaires adresse une citation directe au président de l’association pour diffamation et diffusion de fausses nouvelles dans la presse. Appelé pour jugement le 19 juin dernier, ce dossier a été renvoyé au 18 décembre.
Les deux parties ont donc deux rendez-vous devant la justice en décembre. Sans compter la procédure pendante devant un juge d’instruction pour la plainte contre Mbackiou Faye pour faux et usage de faux. Mais avant ces procès, les deux camps pourraient trouver un bon arrangement. Car, selon Les Échos, «il y a des négociations pour un dénouement heureux».
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