La « correctionnalisation » du trafic de drogue s’est invitée au débat lors de l'ouverture de la session de la Cour d'assises. Une cause qui a été plaidée à l'unanimité par les acteurs de la justice présents. Pour eux, la fameuse loi « Latif Guèye », qui a consacré la « criminalisation » du trafic de drogue, a plus causé de problèmes qu'elle n'en a réglés. Au moment où d'aucuns imputent cet état de fait à une pléthore d'affaires liées à la drogue qui engorgent les rôles du Parquet général, l'avocat général, François Diouf, a souligné « l'énigme » de cette loi pour les spécialistes du droit, renseigne Direct Info. Le secrétaire général du barreau, Me Mbaye Sène, a, quant à lui soulevé que celle-ci représentait une « entrave » à l'efficacité de notre justice. Non sans relever que la « correctionnalisation » peut bien s'opérer en maintenant la sévérité des sanctions. Le Président de la Cour, Koliba Dansokho, estime, lui, que les « réticents » refusent de poignarder dans le dos son auteur, feu Latif Guèye, « mais, qu'à cela ne tienne », dira-il, « puisque celui-ci n'est pas plus méritant que les initiateurs de la première loi ».
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