Le problème de la religion et du mariage mixte reste difficile à aborder…

Encore plus équivoque que la couleur de la peau, le problème de la religion et du mariage mixte reste difficile à aborder…

Couples mixtes: Les conditions diffèrent selon l'homme ou la femme.

Un homme musulman peut épouser une femme non musulmane à la seule condition qu’elle soit de religion monothéiste (croyance en un Dieu unique), c’est-à-dire juive ou chrétienne. La cérémonie du mariage ne sera pas religieuse mais uniquement civile (à la mairie pour la délivrance d’un certificat de mariage). Un mariage civil n’enlève en rien les fastes d’une cérémonie musulmane. Si les époux le désirent, la fête peut durer des jours, les chanteurs/musiciens orientaux et autres danseurs sont autorisés. La femme est autorisée à effectuer ses sept changements de robe. La décoration du corps au henné est conseillée et les célèbres « youyou » sont fortement attendus. 

En revanche l’union d’un homme musulman et d’une femme athée ou pratiquant un culte polythéiste (croyance en plusieurs dieux, culte bouddhiste, par exemple) est fermement proscrite. L’épouse juive ou chrétienne (donc non convertie) reste libre, durant le mariage, de pratiquer sa propre religion.

Les enfants qui naîtront du couple seront, eux, «naturellement» musulmans. En effet, dans la religion musulmane, c’est le père qui transmet son culte et son savoir en matière de religion. En outre, en cas de divorce ou de décès du conjoint, la mère non musulmane n’obtiendra par la garde de ses enfants: ils seront confiés à une parente de confession musulmane (côté paternel bien entendu). Elle ne pourra pas non plus hériter de façon automatique des biens de son conjoint décédé. Si par contre, elle choisit de se convertir, ces droits lui seront spontanément accordés.

La femme musulmane, quant à elle, ne peut se marier qu’avec un homme musulman.

On constate néanmoins que depuis quelques années les mœurs ont légèrement évolué, mais cette union ne sera pas sacrée devant Dieu. 

Si l’élu n’est pas de cette confession, il ne sera autorisé à épouser sa belle que s’il manifeste le souhait de se convertir à l’islam. Il suivra alors un enseignement religieux de plusieurs mois attesté par un certificat de conversion écrit et oral, en présence de deux témoins musulmans au minimum.