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Déclaration du ministre des Inondations à Niague : « Le reprofilage des rues a provoqué l’affaissement des fondations»

Auteur: Dieynaba KANE

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En organisant une visite guidée sur le site des logements sociaux prévu pour les sinistrés à Niague, le ministère chargé de la Restructuration des Zones inondables a voulu donner sa version par rapport à l’information selon laquelle des maisons en construction se sont effondrées. Sur le site en chantier, les structures qui pilotent le projet ont préféré parler d’affaissement de fondations.

«Il n’y a aucune menace d’effondrement au niveau des logements de Niague» prévus pour recaser les sinistrés des inondations. C’est l’assurance que les services du ministère chargé de la Restructuration des Zones inondables ont tenu à apporter, hier, en organisant une visite guidée sur la cité Tawfekh qui n’accorderait pas tout le confort et la sécurité requis. Dans sa livraison du lundi, le journal Le Quotidien avait révélé l’effondrement de certaines maisons en construction. Hier, le ministère chargé de la Restructuration des Zones inondables a néanmoins reconnu que les fondations de certains logements en construction se sont affaissées. 

Le commandant Amadou Canar Diop, Coordonnateur du projet de construction de logements sociaux, minimise cette affaire en préférant parler de démolition. «La semaine passée, l’entreprise était en train de faire un reprofilage des rues pour créer un drainage des eaux pluviales. Pendant qu’elle faisait ce reprofilage, les constructions continuaient. Ce reprofilage, suite à une forte pluie, a entraîné un excédent de ruissellement sur des ouvrages qui étaient en réalisation. C’est sur ces ouvrages qu’on a constaté un affaissement», dit M. Diop. Il ajoute : «Le bureau de contrôle l’a constaté et  nous a proposé de faire démolir. Nous avons demandé à l’entreprise de faire démolir et de le reprendre. Il y a une nuance entre l’effondrement et la démolition, c’est réellement ce qui s’est passé.»

Pour donner leur version de cette affaire, les services du ministère chargé des Inondations ont fait participer les représentants de l’entreprise Dms habitat, qui assure la construction de ces logements et le bureau de contrôle. Les deux entités ont confirmé les dires du Coordon­nateur du projet. Ils avouent qu’il y a eu des fondations qui se sont affaissées. 

Dans sa défense, Malick Diakhaté, maître d’ouvrage délégué de l’entreprise Dms habitat, a estimé que sur les 200 logements qui sont en construction seuls 3 ont présenté des problèmes d’affaissements. Et ils ont été démolis suite à la recommandation du bureau de contrôle. «Les travaux que nous sommes en train de faire pour la voierie ont dévié la direction du ruissellement des eaux. L’eau s’est emparée de la fondation de ces 3 logements  parce que les ouvrages ne sont pas achevés. C’est comme du ciment qu’on met à 9 h et qu’il pleut à midi», a-t-il argué.

Face à cette situation, le bureau de contrôle a établi un procès-verbal qui servira de base pour le suivi des recommandations. Avant la reprise des travaux des ouvrages démolis, «nous voulons que la construction de ces logements soit faite conformément aux lois en vigueur dans ce pays. Nous avons des missions de suivi pendant la phase d’exécution et en fin de chantier, il y a un rapport qui est établi par le bureau de contrôle. C’est le rapport final qui assure la solidité du bâtiment. Nous sommes en train de veiller à ça», a-t-il informé. 

Aujourd’hui, le ministère chargé de la Restructuration des Zones inondables affiche sa volonté de mettre les futurs locataires de ce site dans des logements sûrs. Amadou Canar Diop note que toutes les dispositions sont prises pour éviter un drame aux relogés.  «Il n’y a rien à cacher. Tout est clair comme l’eau de roche : De la consultance jusqu’au recrutement des entreprises, des suivis de constructions où on a eu à requérir 5 bureaux de contrôles qui se sont partagés ces 2000 logements. Chaque bureau de contrôle a eu comme mission tolérance zéro. On remarque quelque chose qui peut être tolérable ou rectifiable, nous disons qu’il faut le reprendre pour mettre les futurs locataires dans des logements sûrs», a-t-il  tenté de rassurer.

Auteur: Dieynaba KANE
Publié le: Mercredi 28 Août 2013

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