Affaire du drame de l’hôpital de Diourbel : L’avis tranché de Cheikh Seck, SG de la FDTS…
Un drame secoue la région de Diourbel, après la perte tragique du bébé d’Astou Ndiaye. Les faits se sont déroulés devant l’hôpital régional. Venue pour accoucher, la dame aurait été refoulée, faute de place, selon les premiers témoignages. Une enquête judiciaire a été ouverte, sur instruction du procureur.
Interpellé sur cette situation qui remet sur la table la question de la prise en charge des urgences obstétricales dans "Soir d’info" sur la TFM, Cheikh Seck, secrétaire général de la Fédération des travailleurs de la santé (FDTS), a livré un avis tranché, appelant à la prudence, à l’analyse systémique et à la responsabilisation de tous les acteurs de la chaîne sanitaire.
«J’analyse en tant qu’agent de santé. Quand on parle d’hôpital ou de la maternité qui s’y trouve, c’est la structure au sommet de la pyramide sanitaire », a-t-il déclaré. L’hôpital régional de Diourbel est un établissement public de santé de niveau 3, doté d’un plateau technique", avance-t-il. « Compte tenu de son niveau, il ne peut référer qu’à Dakar. Il faut donc une analyse beaucoup plus profonde par rapport à la situation », a-t-il ajouté.
Pour le syndicaliste, chaque décès maternel doit faire l’objet d’un audit complet, afin de situer les responsabilités à tous les niveaux. « Cette femme a porté sa grossesse pendant neuf mois. Faisait-elle ses consultations prénatales ? Y a-t-il eu, au cours de ces visites, des anomalies qui justifient qu’elle ne devait pas accoucher dans un poste de santé ? À quel moment est-elle arrivée à l’hôpital ? Tous ces éléments doivent être examinés avant de tirer des conclusions », a expliqué Cheikh Seck.
Il met également en cause les retards récurrents dans la consultation des structures de santé. « Les malades ne viennent souvent pas à temps. Ils attendent le dernier moment et les risques sont énormes. On peut avoir une rupture prématurée de la membrane, une hémorragie. Souvent, les lenteurs avant d’arriver à l’hôpital aggravent la situation », a-t-il souligné.
Toutefois, Cheikh Seck rappelle un principe fondamental en matière de santé publique : les urgences doivent toujours être prises en charge, quelles que soient les contraintes de place ou de personnel.
« Si des difficultés avaient été détectées, la parturiente ne devait pas être éconduite. Quelle que soit la situation, les urgences doivent être levées. C’est ce qu’on nous apprend en santé publique », a-t-il affirmé.
Mais pour ce cas précis de Diourbel, le syndicaliste prône l’attente des résultats de l’audit annoncé avant tout jugement hâtif. « Il est plus judicieux d’attendre les conclusions de l’audit pour comprendre exactement ce qui s’est passé. C’est à partir de là que nous pourrons parler en toute responsabilité », a-t-il conclu.
Commentaires (5)
Il a raison. Mais les maris fainéants obligent la femme enceinte à continuer à travailler et à s occuper d 'eux . Parfois on se demande qui est enceinte
Mr le syndicaliste tu ne peux pas poser des interrogations ensuite tu viens parler d'urgence.
L'urgence n'a pas besoin de question. Donc tu es incohérent et tu cherches à couvrir les responsables alors que l'urgence dit tout.
Le problème c'est quand tu n'as pas d'argent, nos hôpitaux ne te prennent pas! C'est cela qu'il faut régler! Tout le reste est blabla!! Qui l'a mise enceinte et d'où elle vient et fait elle ses suivis prénataux, n'est pas la question!!
La plupart des problèmes qui surviennent dans nos structures sont liés à des manquements comme un manque de place, un manque d ambulance ou de carburant ou de prise en charge du chauffeur et de l accompagnant, un manque de médicaments, de couveuses, d anesthésistes ou de produits anesthésiques, un manque de spécialiste pour prendre en charge l urgence.
Ce sont ces problèmes qu il faut régler en premier avant de parler d accueil.
Vous êtes le véritable problème vous les syndicalistes
Participer à la Discussion