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Monday 01 September, 2025
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Divorcée après 30 ans de mariage : Elle saccage le domicile de son ex-mari qui a pris une seconde épouse

Auteur: Doudou DIOP

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Une affaire de coups et blessures volontaires (Cbv) et de dommage à la propriété d’autrui a été jugée, ce matin, au tribunal d’instance de Dakar. Le dossier incrimine la dame A. Ba, 51 ans, domiciliée à Yoff Layène. La prévenue est trainée en justice par son ex-époux A. B. Lo. 
En instance de divorce, ce dernier a contracté un autre mariage. Jalouse, A. Ba a saccagé leur domicile conjugal et a blessé la nouvelle mariée au cours d’une bagarre.
Selon les déclarations du mari, il a épousé A. Ba en mai 1995. Mais il l'a divorcée à trois reprises, à la suite de ses agissements et abandon du domicile conjugal. Religieusement, ils ne peuvent plus être ensemble. C’est pourquoi il a initié une nouvelle procédure de divorce. 
Le juge des familles a ordonné une résidence séparée avec le maintien de l’époux au domicile. Cependant, le 22 juillet 2024, A. B. Lo a épousé la dame D. Ndiaye. Cette union a poussé son ex-femme à fouler aux pieds la décision du juge. Le 29 juillet 2024, elle est revenue à la maison conjugale en compagnie d'un huissier de justice pour intégrer le domicile, au prétexte qu’elle n’a pas trouvé de logement. 
Le soir du samedi 7 septembre dernier, A. B. Lo et sa nouvelle femme D. Ndiaye étaient sortis pour un dîner romantique. À leur retour, ils ont eu la surprise de constater qu'A. Ba avait défoncé la porte de la chambre conjugale, saccagé les bagages de D. Ndiaye qu'elle a jeté dehors.  À l'aide d'un pilon, elle a vandalisé les biens immobiliers, dont un poste téléviseur, deux tables basses en verre. Elle a aussi cassé les fenêtres coulissantes en verre.
Après son acte, D. Ndiaye a filmé les dégâts qu'elle a causés. C’est ainsi que A. Ba l’a surprise par-derrière. Les deux dames se sont battues. Le mari est intervenu pour les séparer. D. Ndiaye s’est retrouvée avec des blessures au cou. Après les soins, le médecin lui a délivré un certificat médical avec une incapacité de travail temporaire (Itt) de quatre jours.
« J'ai décidé de reprendre ce qui me revient de droit»
Arrêtée par la gendarmerie de la Foire, A. Ba dit avoir agi sous le coup de la colère. « Par le biais d'un huissier de justice, j'ai intégré la maison conjugale. Mon mari a mis à ma disposition une chambre outre que la mienne. Depuis lors, il ne m'entretient plus. Du coup, j'ai décidé de reprendre ce qui me revient de droit en défonçant la porte de ma chambre qu'il a donnée à sa nouvelle épouse. En leur absence, j'ai fait sortir les bagages de sa femme et j'ai intégré les miens. À leur retour, ils m'ont tirée dehors. La femme s'est jetée sur moi ; je me suis défendue. En colère, j'ai pris un pilon et j'ai détruit tout sur mon passage», a-t-elle déclaré. 
Elle a été présentée au procureur de la République qui l'a placée sous mandat de dépôt pour coups et blessures volontaires avec Itt de quatre jours et dommage à la propriété d’autrui.  
À la barre, la dame A. Ba a contesté le délit de Cbv. Pour elle, c’est au cours de la bagarre avec la femme de son ex-mari que celle-ci l’a mordue au bras. D’ailleurs, dit la prévenue, elle avait remis un certificat médical aux gendarmes, mais les enquêteurs ne l’ont pas versé au dossier. Par contre, elle a reconnu l’infraction de dommage à la propriété d’autrui, car son mari l’a humiliée devant ses enfants et l’a accusée d’abandon de domicile, alors qu’elle était partie en France pour assister au mariage de leur fils.
 
« Je ne suis pas sûr que je suis le père des deux enfants »    
 Interrogé, le mari a révélé qu’il n’est pas en mesure de prouver qu'il est le père des deux enfants d'A. Ba. Il a déclaré que la prévenue a abandonné à plusieurs reprises le domicile conjugal. « Elle a déclaré les deux enfants avec le nom d’un autre homme. Elle me menait la vie dure avec ma nouvelle femme. Elle a détruit tous les biens de la maison ». Entendue, la seconde épouse D. Ndiaye a soutenu que la prévenue l’a attaquée par surprise. 
Pour le compte des parties civiles, Me Sayba Dafankha a réclamé la somme de 8 millions F CFA pour toute cause et préjudice confondu.
Dans ses observations, le parquet a requis une peine de trois mois avec sursis assortie d’une amende de 20 mille F CFA. La défense assurée par Me Mamadou Ciss a plaidé l’excuse de la provocation pour les coups et blessures volontaires. Concernant le délit de dommage à la propriété d'autrui, l'avocat a sollicité la clémence du tribunal. 
Délibéré le 31 octobre prochain.
Auteur: Doudou DIOP

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