Un atelier de sensibilisation de deux jours, à l'intention des journalistes sur l'émigration clandestine, s'est tenu à Kaolack. Sensibiliser les journalistes sur les dangers de la traversée clandestine de l'océan à la quête d’un hypothétique eldorado : tel est l’enjeu de l’atelier organisé par le projet InForma. Une activité à laquelle une vingtaine de journalistes locaux ont pris part, depuis ce mardi, dans la capitale régionale du Saloum.
Pour Mouhamed Kandji, l’enjeu est d’aider les professionnels de la communication à mieux appréhender cette problématique dans leur traitement dudit phénomène. «Nous nous sommes rendu compte que depuis des années, nous essayons d’informer les gens sur les risques qu'il y a d'emprunter la voie irrégulière pour se rendre à l'étranger, mais aussi leur montrer qu'il existe une autre voie, qui est celle régulière. Et également mettre en exergue les effets dramatiques de l'émigration clandestine", a souligné le journaliste consultant.
Un atelier similaire a été organisé à Dakar, à Thiès, à Saint-Louis, à Kolda, à Ziguinchor et à Louga.
À Kaolack, il s'agira d'outiller les journalistes pour un traitement beaucoup plus responsable du phénomène. Monsieur Kadji a souligné que c'est un modèle ou un mode qui n'est pas nouveau. « Pour la première fois, on a parlé de l’émigration clandestine vers les années 90".
Les journalistes étant de puissants relais, nous nous sommes focalisés sur cette catégorie d’acteurs. L'idée est, au-delà de la dénonciation, de trouver des solutions pour éradiquer, dénoncer. Il nous faut trouver des solutions en impliquant les journalistes", a indiqué le responsable de l’ONG Informa.
À noter que l’atelier, de manière pratique, devrait aider les participants dans le traitement de cette problématique, en faisant ressortir ses effets négatifs, notamment en dénonçant la pression sociale très forte, poussant les candidats à l’émigration à prendre les pirogues au péril de leur vie.
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