« Qui vivra verra. Ce n'est pas une menace mais une mise en garde contre le président Abdoulaye Wade et son régime ».C'est par cette boutade que le chargé de la communication du khalife général de la confrérie khadria de Diamaguène à Thiès a terminé son propos face à la presse hier alors qu'il traduisait les propos du porte-parole du Khalife Cheikh Nahma Aïdara, en langue officielle. Snobés par les autorités de l'état qui n'ont même pas daigné donner un passeport diplomatique ou même de service au khalife général de la confrérie khadria de Diamaguène, à l'instar des autorités religieuses des autres confréries et privés de tous privilèges en tant que chef religieux sénégalais, les descendantsdu prophète, par le biais du porte-parole et frère du khalife Cheikh Talibouya Aïdara, sont sortis de leur réserve pour dénoncer l'injustice dont leur confrérie est victime. En effet, selon le porte-parole du khalife général, les autorités de l'état du Sénégal n'ont aucune considération pour la famille religieuse khadria,originaire du prophète (PSL).
A en croire le président du mouvement des jeunes de la jama'atou Nasri tarikhatoul Khadriya, M. Birahim Thiam, par ailleurs chargé de la communication de la structure, le khalife général de la confrérie a été obligé de prendre la route, il y a deux semaines, pour se rendre au Maroc en passant par la Mauritanie afin faire soigner son épouse alors qu'il avait fait toutes les démarchesnécessaires. Le porte-parole et frère du khalife a tenu à préciser que bien qu'ils soient des descendants du Prophète, ils ne sont pas moins Sénégalais parce qu'ils sont nés et ont grandi au Sénégal où ils vivent. A l'en croire, la goutte qui a fait déborder le vase, c'est l'absence du président Wade aux obsèques de leur père, Cheikh Abdou Aziz Aïdara, petit-fils du fondateur de la confrérie alors que la famille a même reçuune lettre de condoléance des Nations unies pour dire combien cet homme de Dieu était citoyen du monde du fait des relations qu'il avait à travers le monde. « Depuis le 23 juin 2006, date du rappel à Dieu de cet illustre homme de Dieu, le président Wade n'a jusqu'à présent pas daigné venir à Thiès et présenter ses condoléances à la famille, même si le Premier ministre de l'époque, Macky Sall, l'avait fait au nom dugouvernement », s'est désolé Cheikh Talibouya Aïdara.
D'après lui, les autorités religieuses de Diamaguène n'ont jamais rien demandé aux autorités de l'Etat et ils ont toujours joué leur rôle de régulateur social. Cependant, ce qu'ils n'arrivent pas à comprendre, c'est la politique du « deux poids deux mesures » que le président Wade et son régime sont en train de mener par rapport aux confréries.A l'entame de son propos, le porte-parole du khalife a précisé que le khalife n'a donné aucune consigne de vote à ses talibés pour 2012, mais que ces derniers sont plus que frustrés par le traitement réservé à leurs guides spirituels qui ne sont pas moins importants que les autres.
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