Jeux, digital, immobilier : la LONASE se fixe le cap de toutes les ambitions
La Direction générale de la Loterie nationale sénégalaise (LONASE) est en conclave avec l’ensemble de son top management, les responsables de ses filiales ainsi que la Fondation LONASE, dans le cadre des travaux consacrés à l’élaboration et à la validation de son Plan stratégique de développement (PSD). Une rencontre décisive marquée par l’annonce de performances financières solides et d’ambitions de diversification renforcées.
Selon le Directeur général, Toussaint Manga, cette rencontre vise à poser un regard lucide et sans complaisance sur le fonctionnement global de l’entreprise, tout en identifiant les opportunités encore inexploitées susceptibles de renforcer durablement ses performances.
"La LONASE bénéficie du monopole des jeux de hasard et de chance, mais notre ambition va bien au-delà. Nous voulons élargir notre champ d’action afin de diversifier et d’optimiser nos sources de revenus", a-t-il déclaré.
Dans cette dynamique, la LONASE a engagé une stratégie de diversification à travers la création de plusieurs filiales. Une filiale financière a ainsi été mise en place pour exploiter les opportunités offertes par la digitalisation et l’essor des fintechs dans l’écosystème des jeux. Par ailleurs, une filiale immobilière, la SIP, ambitionne de positionner durablement le groupe dans le secteur immobilier.
À cela s’ajoute WOTE, une filiale dédiée à la gestion de la relation client, fonctionnant comme un centre d’appel moderne. Elle permettra non seulement d’améliorer le service aux usagers de la LONASE, mais également d’offrir des prestations à des partenaires externes.
"Notre objectif est clair : bâtir un groupe moderne, innovant et performant, capable de s’adapter aux mutations rapides du secteur des jeux, notamment sous l’effet de la digitalisation", a insisté le Directeur général.
Des performances financières en progression
Sur le plan financier, Toussaint Manga a souligné des résultats encourageants, tout en précisant que les chiffres définitifs ne pourront être communiqués qu’après l’arrêté des comptes en fin d’exercice.
"Ce qu'il faut retenir et ce qui est clair, c'est que la performance elle est là, malgré quand même les quelques difficultés qui sont là. Je ne peux vous donner que des bilans sectoriels, puisqu'il faut attendre à la fin de l'année, après l'arrêté des comptes, pour pouvoir donner des chiffres réels de l'entreprise. Mais vous pouvez en tout cas noter qu'au terme déjà du premier semestre, on était déjà à 21 milliards de bénéfices. Au terme du troisième trimestre, au mois de septembre, on était à 27 milliards de bénéfices. Maintenant ça c'est sans amortissement, il faut attendre à la fin de l'exercice avec l'arrêté des comptes pour pouvoir sortir les chiffres réels. Mais ce qu'il faut retenir et ce qui est clair, c'est que la performance elle est là, malgré quand même les quelques difficultés qui sont là", se félicite Toussaint Manga.
Selon ce dernier, l'écosystème des jeux est en train de changer et qu’il y a une nouvelle loi qui a été votée récemment au mois de septembre. "Cette nouvelle loi aura un impact en tout cas sur les objectifs qui ont été fixés, puisqu'il va falloir un peu de temps pour pouvoir adapter et réajuster nos prévisions. Mais ce qu'il faut par contre noter, c'est que cette loi a commencé à faire ses résultats", a ajouté M. Manga.
Il avance que l’écosystème des jeux va connaître toutefois des changements majeurs, notamment avec l’adoption d’une nouvelle loi en septembre dernier. Si celle-ci impose un temps d’adaptation et un réajustement des prévisions, ses effets commencent déjà à se faire sentir.
La taxation de 20 % sur les gains et les opérateurs, appliquée dans un premier temps au réseau physique, a permis à la LONASE de reverser 2,1 milliards de francs CFA aux Impôts et Domaines pour le seul mois de novembre.
"Et cela ne concerne que le réseau physique. Or, aujourd’hui, l’essentiel des jeux se fait sur le digital. Nos prévisions sont donc très optimistes", a prédit M. Manga, annonçant une communication ultérieure sur les résultats issus de la taxation du digital.
À l’instar des Douanes ou des Impôts et Domaines, la LONASE s’affirme désormais comme un contributeur majeur aux recettes publiques. Dans le cadre du plan de redressement, l’entreprise figure parmi les institutions stratégiques appelées à jouer un rôle central.
"Les prévisions tablent sur une contribution de 75 milliards de francs CFA par trimestre de la LONASE au financement du plan de redressement", a soutenu le Directeur général de la LONASE.
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