L’actionnariat de Teranga naval services (TNS), la société fournisseur de services de navires de patrouille pour la sécurisation des installations pétrolières et gazières sénégalaises, a été démantelé. Il devrait accueillir le secteur privé national, conformément aux termes de la concession accordée par l’État du Sénégal en 2023.
Dans le cadre de la mise en œuvre du contenu local, le régime de Macky Sall avait délivré une autorisation d’exploitation économique exclusive de fournitures des services de navires de patrouille pour la sécurisation des installations pétrolières et gazières à TNS. La concession devait durer 25 ans.
Dans la note de présentation du projet, datée du 5 juin 2023, il est stipulé que «Petrosen holding participe dans le capital de TNS à hauteur de 51% [et] à terme va céder 17% du capital au secteur privé national»; l’objectif étant, selon la même source, de «conférer à TNS le statut de champion national pour les services de fourniture de navires de patrouille aux fin d’assurer la sécurisation des installations pétrolières et gazières».
Mais les choses ne se seraient pas passées comme prévu, selon Libération, qui évoque cette affaire dans son édition de ce lundi 7 avril. «Dans les faits, c’est le partenaire stratégique Teranga naval security Sau (TNS Sau), contrôlé par un ressortissant français du nom de Philippe Jaunard qui se tapait le jackpot avec 49% du capital [de TNS)]. Petrosen holding Sa détenait pour sa part 34%. Quant aux 17% prévus pour plusieurs privés sénégalais, ils étaient exclusivement revenus à Kairos energy Sas», souffle le journal.
Libération rapporte que c’est ce montage non conforme, selon lui, que le directeur général de Petrosen vient de casser. Alioune Guèye entend remettre les choses à l’endroit en ouvrant le capital de TNS au secteur privé national, suivant le plan initial et «conformément aux directives des nouvelles autorités», indique le quotidien d’information.
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