inondations à Mbour : autorités et députés réclament un “plan Marshall”
Le Comité départemental de gestion des inondations de Mbour s’est réuni ce jeudi, à la mairie, sous la présidence du préfet Amadou Diop. Le point a été fait sur plusieurs zones affectées.
Devant le stade Caroline Faye, des eaux stagnantes continuent de perturber la circulation et affectent l'activité économique. À Oncad pont, une maison s’est effondrée sous la pression des pluies diluviennes, heureusement aucune perte en vie humaine n'a été signalée. Dans la commune de Nguekhokh, plusieurs habitations ont été envahies par les eaux, plongeant des familles entières dans la détresse. À Nianing, un pont s’est effondré, isolant partiellement certains quartiers.
Face à cette situation, l’autorité préfectorale a annoncé la mise en place d’un état-major départemental de suivi quotidien afin de coordonner les interventions.
Cet état-major, placé sous la coordination du préfet, regroupe sapeurs-pompiers, sous-préfets, maires, services techniques et action sociale, FDS. Il permettra un reporting en temps réel des sinistres et zones inondées, pour une réaction plus rapide aux urgences.
Les zones les plus touchées demeurent la commune de Mbour, Joal, Nguekhokh, Diass, Malicounda, Nguegniene, Ngaparou et Sandiara. Les participants ont également pointé des aménagements inachevés, notamment au niveau du canal de Diass et de la station Ola sur la nationale de Sandiara.
L’appel à un plan Marshall
Pour le préfet Amadou Diop, la réponse doit aller bien au-delà des mesures ponctuelles :
"C’est un plan Marshall qu’il faut pour le département", a-t-il lancé, rappelant que la population de Mbour avoisine désormais le million d’habitants. Selon lui, l’assainissement exige des investissements lourds et de longue haleine, nécessitant des allocations spéciales pour les communes.
Quatre députés ont assisté à la rencontre et se sont engagés à porter ces préoccupations à l’Assemblée nationale.
Des obstructions qualifiées de “criminelles”
Le préfet a par ailleurs dénoncé les obstructions volontaires des canalisations par certains individus.
"C’est criminel. Cela peut provoquer des accidents, des noyades, voire des morts. Des sanctions idoines seront prises contre les auteurs", a-t-il prévenu, appelant les populations à bannir ces pratiques.
Le maire de Mbour, Cheikh Issa Sall, a rappelé que sa ville, avec près d’un million d’habitants et 42 quartiers, reste confrontée chaque année aux mêmes difficultés faute d’un système d’assainissement adapté.
Il a dénoncé les obstructions des régates, voyant une manœuvre politique visant à incriminer la municipalité. Une plainte contre X a été annoncée, ainsi qu’une surveillance 24h/24 des sites stratégiques jusqu’à la fin de l’hivernage.
Le député Mamadou Lamine Diaïté a jugé la situation "alarmante".
"En 2005, Mbour comptait sept à huit quartiers, aujourd’hui, avec l’explosion démographique, la population a quadruplé. Il faut réinventer le circuit des eaux pluviales et mobiliser de gros investissements. Mbour mérite un véritable plan Marshall', plaide le député.
Commentaires (1)
Il faut demanager en Casamance si vous voulez être secourus surtout avec le ''programme pour la Casamance '' lancé par votre fils et Persida de la rat public.
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