Pendant le moi béni du Ramadan, le régime alimentaire change au Sénégal. Et le pouvoir d’achat dépend de la couche sociale à laquelle on appartient. Dans certains quartiers de la capitale, les populations se rabattent sur les gargotes. Aux alentours du marché police des Parcelles Assainies, précisément sur l’allée « Angle Serigne Fallou », de nombreuses gargotes campent le décor. Et la plupart des vendeurs viennent avant l’heure de la rupture du jeûne. Ici, l’organisation est de rigueur. Chez Fatou Sylla, les clients sont encore en attente, sur des bancs. L’achat se fait selon l’ordre d’arrivée. « Nous venons parfois avant 15 heures. Car, il y a des clients qui ne jeûnent pas. Même s’ils ne sont pas nombreux », nous dit cette vendeuse de brochette, sous le couvert de l’anonymat. Aajoutant qu’elle se frotte les mains. Et que les affaires marchent bien. En dehors de la vente de brochettes et de sandwiches, elle vend du « café touba ». Un thé très prisé par les Sénégalais. Sauf que chez ces gargotiers, on ne se soucie pas de la proprété. Les conditions d’hygiène sont préoccupantes. L’odeur est nauséabonde. La saleté frappe au premier coup d’œil. Ailleurs, dans certaines rues de ce populeux quartier du plus grand arrondissement du département de Dakar, le constat est le même. Les trottoirs sont occupés par les fast food ambulants, avec des odeurs de grillades qui envahissent les jeûneurs. En cette période du mois béni du Ramadan, les gargotes occupent une partie importante dans l’alimentation des populations. D’ailleurs, force est de constater que la clientèle est principalement constituée de marchands ambulants. La cause, ces derniers sont contraints de rentrer chez eux avant la rupture. Les chômeurs et des personnes soi-disant « malades » ne sont pas en reste. Seulement, les prix sont abordables, et sont à la portée de tout le monde. Toutefois, les vendeurs doivent se préoccuper des conditions d’hygiène, pour préserver leurs clients de certaines maladies comme la diarrhée.

 

Alimatou Sarr (stagiaire)