Ce mardi, la commune de Médina Wandifa (département de Bounkiling) a tenu sa Journée mondiale de la santé mentale. À travers un forum de sensibilisation riche en enseignements, experts et acteurs sociaux ont tiré la sonnette d'alarme sur l'impact dévastateur du stress familial sur les enfants et les jeunes filles vulnérables.

Le stress familial : un ennemi invisible

Pour, Aminata Guèye, psychologue conseillère, l'équilibre psychologique d'un enfant dépend directement de la sérénité de son environnement, notamment familial.

Malheureusement, à Médina Wandifa, les facteurs de risque sont réels. Il y a la précarité sociale, les crises d'adolescence mal gérées et un environnement familial instable souvent catalyseurs de ce mal-être qui débouche souvent sur des conflits au sein des familles ou sur la déperdition scolaire.

Conséquences : un enfant exposé à un stress permanent voit ses capacités de communication s'étioler, ses relations sociales se dégrader et, plus grave, ses résultats scolaires s'effondrer

Madame Guèye préconise la création d’un cadre familial sécurisant comme premier rempart contre les troubles mentaux.

Bintou Cissé, animatrice à Enda Jeunesse Action, a apporté un éclairage local sur la situation dans le département de Bounkiling. Le constat est sans appel : à Médina Wandifa, elle est jugée préoccupante.

''Le stress, lorsqu'il perdure, devient pathologique et dangereux'', a-t-elle averti.

Pour Enda Jeunesse Action, l'objectif de ce forum est de protéger les jeunes filles vulnérables et de garantir leur avenir en assainissant le cadre familial.

Francisca Diouf a rappelé que la santé mentale n'est pas qu'une question médicale, mais un enjeu social majeur.

Pour elle, la responsabilité incombe en premier lieu aux mères de famille. "Le stress détruit la famille et, par extension, tout le tissu social", a-t-elle martelé.

Son intervention a résonné comme un appel à la solidarité et à une prise de conscience collective pour restaurer le dialogue au sein des foyers.